La CFDT trouve ses racines dans un syndicalisme chrétien qui apparait en France dès 1885[1]. Toutefois, il faut attendre les 1er et 2 novembre 1919 pour que se tienne le congrès constitutif de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Le décret du 9 novembre 1940 du gouvernement de Vichy porte dissolution des organisations syndicales. Reconstituée en 1944, une nouvelle génération de militants issus de 1936 et de la Résistance accède à des postes à responsabilités. S'estimant davantage héritiers de l'ensemble du mouvement ouvrier que du seul syndicalisme chrétien, ils entendent ouvrir largement l'organisation. Les 6 et 7 novembre 1964, un congrès extraordinaire est convoqué au Palais des Sports de Paris, où les partisans de « l’évolution » l'emportent très largement. L'évènement marque l'aboutissement d'une déconfessionnalisation amorcée à la Libération ; la CFTC devient ainsi la CFDT. Vous retrouvez dans cette rubrique l'illustration de quelques dates clés qui ont fait la CFDT.
« Regards sur le passé » Tribune de Jules Zirnheld, président de la CFTC.
Extrait de la sténographie d'une allocution prononcée au Comité national de janvier 1933.
Syndicalisme chrétien n°107, avril 1933. Coll. Archives CFDT
[1] LAUNAY Michel-François, Le syndicalisme chrétien en France de 1885 à 1940. Origines et développement, thèse de doctorat d’État en histoire, soutenue à l’Université Paris I, le 28 mars 1891. Paris [s.n.], 1980, 5 col., 2551 f.