Fonds Michel Branciard

  • Présentation du contenu :

    Conférences, colloques, rencontres et tables rondes : documents sonores

  • Date :

    1987-1997

  • Description physique :

    Importance matérielle : 44 unités

    Genre/Carac. phys. : Cassettes audio

  • Cote :

    CAV/4

  • Organisme : Archives CFDT, 47-49 avenue Simon Bolivar, 75019 Paris
  • Origine : Michel Branciard
  • Biographie ou Histoire :

    Michel BRANCIARD

    Né le 29 janvier 1926 à Gleize (Rhône), Michel Branciard obtient le baccalauréat Mathématiques élémentaires en 1944 et entre à la faculté des sciences de Lyon où il devient licencié de sciences naturelles en 1948. Admis au CAPES en 1951, puis à l'agrégation en 1953, il devient professeur agrégé de sciences naturelles. Après deux ans passés au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), il se tourne vers le syndicalisme.
     
    C'est en 1946 que Michel Branciard adhère au SGEN, au départ sans trop d'intérêt. Dans les années 1951-1955, ses lectures le conduisent à une adhésion plus consciente : Témoignage chrétien, Esprit, Économie et humanisme, Reconstruction. Puis les événements et notamment la guerre d'Algérie l'amènent à s'engager plus avant. L'année 1953 marque un tournant dans son engagement militant. Il devient secrétaire de son lycée à Bourg-en-Bresse, secrétaire départemental de l'Ain et à ce titre membre du Bureau académique et membre du bureau de l'Union départementale CFTC. Présent à tous les congrès du SGEN depuis 1956, il se fait le porte-parole de son académie, et le partisan d'un socialisme démocratique. Élu en 1960 au comité national sur la liste présentée par le secrétaire général, il intervient sur les questions générales les plus importantes. Au comité national de novembre 1969, Michel Branciard endosse le rôle du conciliateur dans la crise des minoritaires du SGEN. De son expérience de militant dans une UD, il garde une hostilité à l'égard de l'instauration de tendance. Le courant minoritaire, rassemblé autour de Jacques George, et les partisans de Charles Piétri, secrétaire général adjoint élu en 1968, se rencontrent autour de Michel Branciard chargé de trouver une solution de synthèse. La conciliation est un échec. D'octobre 1969 à mars 1970, dans le cadre de la préparation du congrès confédéral, il publie dans Syndicalisme universitaire une série de onze articles consacrés à « l'évolution de la société française » à travers des thèmes comme le néocapitalisme, le pouvoir dans l'entreprise ou le plein emploi. Depuis 1962, il est membre de la commission de formation du SGEN. Pendant quinze ans, il publie dans Syndicalisme universitaire des études sur l'ensemble des problèmes économiques et sociaux : emploi, Sécurité sociale, droit syndical, participation des salariés aux responsabilités de l'entreprise, fiscalité française, droit de grève, évolution des organismes de planification, inflation, travailleurs migrants, ouvriers spécialisés (OS). De 1962 à 1968, le nombre de ses études s'accroit, autour de 12 à 17 chaque année. En 1974, ce nombre diminue pour laisser à Michel Branciard le temps de s'investir dans son nouveau rôle de membre du Conseil économique et social au titre de la CFDT. Il reste en parallèle membre du Comité national dont il se retire en 1980.
     
    Membre depuis 1953 du bureau de l'UD-CFTC de l'Ain, il est, de 1956 à 1966, secrétaire adjoint de cette UD devenue CFDT en 1964, puis secrétaire général de 1966 à 1974. À la même période, Michel Branciard occupe aussi des responsabilités confédérales sur le plan de la formation. En effet, depuis 1960, il est membre de la commission de formation CFTC-CFDT Rhône-Alpes. Ces responsabilités le conduisent à intervenir pendant douze ans dans de multiples sessions de la région que ce soit dans les Écoles normales ouvrières (ENO) de la région, ou dans les Instituts du travail de Grenoble et de Lyon. Entre 1963 et 1964, de nombreuses villes de la région organisent des réunions sur la déconfessionnalisation de la CFTC et font appel à lui. Sa position lui permet en 1967 d'intervenir dans les ENO d'autres régions et de défendre avec Jacques Julliard le point de vue du SGEN. À partir de 1964, Michel Branciard est en même temps membre du bureau régional Rhône-Alpes. Le 25 juin 1970, le Bureau confédéral élit les huit représentants des fédérations dans les six commissions confédérales permanentes : Michel Branciard devient un des trois représentants du SGEN et siège à la commission « formation ». En 1970, il quitte le bureau régional Rhône-Alpes pour le conseil régional moins prenant. En effet, depuis 1965, il est aussi membre de la commission économique Rhône-Alpes du syndicat.
     
    C'est en 1974 qu'il abandonne toutes ses responsabilités régionales au profit de son mandat au Conseil économique et social au titre de la CFDT. Au sein de ce conseil, il est à la fois membre de la section des Affaires sociales, sanitaires et éducatives et de la section Economie et conjoncture. En 1982, au cours de son deuxième mandat, il choisit de se retirer pour raisons de santé. Pendant deux ans, de 1978-1979, il est rédacteur en chef de CFDT-Aujourd'hui, revue bimensuelle de réflexion sur le mouvement ouvrier et les problématiques de société. Il a pour mission de définir les thèmes à traiter. Il s'entoure de collaborateurs avec qui il discute du contenu des articles. En 1980, il devient secrétaire confédéral à mi-temps au Bureau de recherche, d'action et d'études coordonnées (BRAEC). Cet organisme, créé en 1956, est chargé d'étudier l'histoire et la sociologie des organisations syndicales tant patronales qu'ouvrières, des organisations syndicales étrangères, et de la société française. Pendant neuf ans, Michel Branciard est le principal rédacteur des Notes et documents du BRAEC. Il intervient en même temps dans diverses ENO et sessions confédérales de formation.
     
    En 1989, le BRAEC disparaît et laisse place à l'ARES (analyse, recherche et études syndicales). Michel Branciard devient un des chargés de mission de l'ARES, poste qu'il quitte en 1996. Son travail consiste essentiellement en la rédaction d'articles. Après avoir quitté toutes ses responsabilités syndicales, il s'occupe bénévolement, à Bourg-en-Bresse, d'une radio locale, RCF Pays de l'Ain, qui faisait partie du réseau des cinquante radios chrétiennes œcuméniques en France et en Belgique. Michel Branciard a rédigé de nombreux articles dans des revues comme CFDT-Aujourd'hui, les Cahiers universitaires catholiques, la Chronique sociale de France, Économie et humanisme, et une quinzaine d'ouvrages. Il meurt le 31 janvier 2003 à Bourg-en-Bresse.

    [Source : biographie rédigée par Maude Le Fichant d'après celle de Madeleine Singer pour le Dictionnaire Biographique du Maitron.]

  • Accroissement :

    Fonds clos

  • Autre instrument de recherche :

    CP/21 : Fonds Michel Branciard

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