Fonds de la Confédération CFTC puis CFDT
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Présentation du contenu :
Les objets syndicaux décrits dans cet inventaire répondent à la définition suivante d'un objet : outil conçu, produit - ou reçu - et distribué pour un usage précis lié à la pratique syndicale.
Généralement porteur d'un message, son usage - souvent utilitaire - peut être symbolique. Caractérisant son détenteur, il est un matériel de propagande ou de communication permettant d'afficher ses convictions, de revendiquer, de faire adhérer, de former, d'informer, de fédérer, de distinguer ou de commémorer. Support d'information, il revêt différentes formes et son support - exclu de ceux déjà conservés dans les fonds d'archives et les collections des documents figurés (séries Fi intégrant : affiches, plans, dessins, tracts, cartes, dépliants et livrets) - nécessite des conditions de conservation et un conditionnement spécifiques.
Ainsi, si les timbres, les fiches de position de collecteur, fiches d'adhérent, cartons de collectage mais aussi les carnets de reçus, de bulletins d'abonnement, de commande du diffuseur et les rares bordereaux de règlement et de pointage des cotisations ont été conservés dans cette collection, c'est qu'ils traduisent un aspect de la syndicalisation qui s'inscrit dans une temporalité spécifique (années 1960-1980). Parallèlement, ont été conservés les cartes et carnets confédéraux, cartes et carnets d'adhérent et cartes de délégué, cartes de grève et carte de souscription, carte de soutien vierges. Lorsqu'elles sont nominatives ces cartes et cartons sont conservés dans les fonds personnels correspondants s'ils existent ou, dans le cas contraire, sont éliminées.
Enfin, il a été décidé de ne pas conserver les fournitures de papeterie (chemises cartonnées vides, badges nominatifs et cartes de visite en planches vierges, papier à entête, classeurs, chevalets) présentes dans les dossiers constitués conservés dans les fonds d'archives. Ces fournitures se retrouvent de manière hétérogène dans les fonds d'archives papier.
Ce fonds dit des objets reflète ainsi la communication matérielle de la confédération CFTC, puis CFDT entre 1919 et 2021 mais aussi les événements sociaux, politiques et économiques de la France de cette période. On y retrouve les grands thèmes de l'action syndicale : manifestations et rassemblements, revendications (retraites, sécurité sociale, emploi et chômage, temps de travail), congrès confédéraux, formation et syndicalisation.
Répondant à des objectifs différents (symbole, distinction, communication), ces supports sont avant tout un vecteur indispensable à l'identification, et la caractérisation, de l'organisation aussi bien visuelle que revendicative. Outil à caractère informatif attaché à un événement, ils revêtent également un intérêt en tant que témoignage concret de l'évolution de la pratique syndicale au même titre que les autres archives, et notamment les fonds figurés dont certaines des campagnes revendicatives se déclinent de l'affiche, au tract en passant par l'autocollant, le stylo ou le briquet. Leurs supports, souvent utilitaires, se diversifient et se multiplient dans les années 1970.
Dans les années 1980, est créée une nouvelle gamme de produits, rassemblés dans le catalogue du matériel syndical CFDT, sous le titre « la boutique CFDT ». Elle rassemble des objets que l'on peut offrir, des montres, un cadre photo en cristal, des stylos plume comme le stylo Harley Davidson[1], voire même des gadgets comme le porte-clé Cadd contenant un jeton plastique pour les caddies, porte-clé vendu à plus de 10 000 exemplaires. Certains objets sont destinés plus particulièrement aux militants qui se déplacent fréquemment (réveil de voyage avec cadre photo incorporé). Design travaillé, objets de qualité, ils sont souvent demandés pour un usage personnel ou pour des cadeaux lors d'un départ à la retraite.
Inscrit dans une temporalité de pratiques et d'usages sociaux propres à une période (supports de propagande des années 1950, porteclés des années 1960 ou pin's des années 1990), l'objet matériel de propagande est au confluent de deux influences, l'histoire de l'organisation et de sa pratique syndicale et la mode publicitaire de l'époque.
Si les objets syndicaux ont longtemps été perçus comme éphémères, liés à une action immédiate ou publicitaire, ils n'en demeurent pas moins dignes d'un intérêt patrimonial formant une source unique pour la mémoire de la confédération CFTC-CFDT. En nombre limités et rarement exploités jusqu'à présent, ils sont autant de (porte)-clés pour analyser l'histoire syndicale et les mouvements sociaux de manière générale.
CFDT Productions - le service Information Communication de la Confédération CFDT - et les entités qui les ont précédés, ont également produit quelques objets pour des associations loi 1901 créés et administrées par la CFDT. Elles sont présentées ici par ordre alphabétique :
ASSECO (1981- )
L'association Études et consommation CFDT (ASSECO-CFDT) est créée le 3 avril 1981[2]. Disposant d'une cinquantaine d'antennes locales, elle a pour objet d'assurer l'information, la formation, la défense de ses adhérents ; de les représenter dans les différentes instances ayant à connaître des problèmes de consommateurs et d'usagers ; de mener des études dans le domaine de la consommation. Les actions de l'ASSECO-CFDT sont un vecteur pour développer la CFDT et amener l'adhésion à l'organisation syndicale. L'association est membre de ConsoFrance, coordination des associations de consommateurs au niveau européen et international.
Institut Belleville (1984- )
L'institut Belleville, créé en juillet 1984, est l'héritier de l'Institut Syndical de coopération technique internationale (ICSTI) créé en 1961. Fondé à la suite d'une décision du Bureau confédéral du 20 septembre 1961 ; l'institut organise des sessions de formation et publie la publication Énergies syndicales (1961-1970). Dès 1970 la Confédération s'interroge sur l'avenir de l'ISCTI qui correspond davantage à un prolongement de la CFDT qu'à un organisme international à disposition des organisations syndicales étrangères, tel qu'envisagé à sa création ; l'institut est considéré à la fois comme un bureau d'études, un centre de formation, un lieu de confrontation en rapport avec la politique internationale de la CFDT. L'ISCTI devient finalement en juillet 1984 l'Institut Belleville tout en gardant son statut d'association loi 1901. L'Institut Belleville est aujourd'hui l'opérateur des projets de coopération syndicale internationale de la CFDT, tournée vers les projets solidaires à destination des pays en voie de développement.
[1] Objet conservé sous la cote CO/6/157.
[2] « Création et statuts ASSECO CFDT ». Archives confédérales, CH/8/849.
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Date :
Vers 1919-2021
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Description physique :
Importance matérielle : 424 objets
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Cote :
CO/6
- Langue : Français (principalement), anglais, italien, occitan.
- Organisme : Archives CFDT, 47-49 avenue Simon Bolivar, 75019 Paris
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Origine :
Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) (1919-1964)
Secteur Édition de la Confédération CFDT (1964-1970)
Montholon Services (MS) (1971-1988)
CFDT Productions (1988- )
Département Communication (1988-2001)
Service Communication de la Confédération CFDT (2001-2008)
Service Information Communication de la Confédération CFDT (depuis 2008) -
Biographie ou Histoire :
C'est en réaction au syndicalisme révolutionnaire de la Confédération générale du travail (CGT)[1] et en opposition à son anticléricalisme et sa conception de la lutte des classes que nait le syndicalisme chrétien. Il entend s'inspirer dans son action de la doctrine sociale de l'Église, définie en 1891 par le pape Léon XIII, dans l'encyclique Rerum Novarum . Par ce texte, l'Église catholique montre sa préoccupation face aux problèmes du monde ouvrier et articule sa réponse dans le sillage du développement du socialisme et du communisme. Les premiers syndicats chrétiens apparaissent rapidement dès 1885[2]. Le retour à la France de l'Alsace-Lorraine à l'issue de la Première Guerre mondiale accélère la constitution d'une confédération à partir des éléments dispersés. Les 1er et 2 novembre 1919 se tient le congrès constitutif de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), avec pour président Jules Zirnheld et comme secrétaire général Gaston Tessier.
Le service Information Communication a pour mission de mettre en œuvre la politique de communication de la Confédération en réalisant plusieurs publications. Il regroupe aujourd'hui les unités Communication et Presse, l'Audiovisuel et CFDT Diffusion & Production. Le service actuel est l'héritier de plusieurs structures qui l'ont précédé avant 2008. Plusieurs commissions ad hoc ont existé jusqu'en 1958. Ont suivi successivement un secteur Propagande, problèmes féminins, jeunes (1958-1962), des secteurs dits « annexes » : économat, atelier de tirage, Syndicalisme [3] et édition (1962-1970), une commission Information (1970-1973), un secteur Information (1973-1985), un secteur Information Communication (1985-1988), un département Communication (1988-2001) et simultanément, un service Communication et un service Infos médias (2001-2008).
Jusqu'en 1958[4], il n'existe pas de véritables services. Les activités confédérales sont traitées au sein de commissions ad hoc [5]. La « propagande[6] » est alors considérée avec la formation comme un axe essentiel. Il existe une commission Propagande, problèmes féminins, jeunes, loisirs[7], placée sous la responsabilité de Simone Troisgros assistée de Roger Tarnaud. Plusieurs outils sont créés tels que des agendas, affiches, tracts, brochures. En 1958, la commission devient le secteur Propagande, problèmes féminins, jeunes, toujours animée par Simone Troisgros et Roger Tarnaud jusqu'en 1962. En 1960 est créé un service de l'Economat, rattaché au secteur Organisation, essentiellement destiné à faciliter la réalisation et la diffusion du matériel d'information.
Suite à l'arrivée d'Eugène Descamps au poste de Secrétaire général en 1961, le secrétariat confédéral est réorganisé. Le secteur Propagande, problèmes féminins, jeunes devient le secteur Féminin et loisirs (1962-1970). Les termes de propagande, d'information ou de communication disparaissent de l'organigramme confédéral. Néanmoins, il existe des secteurs dits « annexes » que forment notamment l'économat, l'atelier de tirage, Syndicalisme (de la publication éponyme) et l'édition[8]. Dans la mesure où le nombre de tracts, dépliants, plaquettes, affichettes, brochures va croissant, le rapport d'activité du congrès confédéral de 1963[9] signale un nouveau secteur intitulé service Edition[10]. Le service travaille en lien avec l'Economat pour la réalisation du matériel d'information et avec le service Juridique pour l'édition des brochures à destination des délégués du personnel et des comités d'entreprise. Le rapport d'activité du congrès confédéral de 1967 souligne l'effort du service Economat pour les années 1966-1967 visant à accroître le matériel de communication[11]. En 1973[12], le congrès confédéral est l'occasion pour le Bureau national de présenter un rapport intitulé « La CFDT et l'information »[13]. À partir de 1978 est créé un service Diffusion rattaché à la fois au secteur Information et au secteur Financier. Il est en charge de la diffusion non seulement de Syndicalisme , mais aussi de l'ensemble des publications confédérales[14]. Au Bureau national de janvier 1983, la publication d'un rapport intitulé « L'information et la communication dans la CFDT » fait l'objet d'un débat[15]. Réalisé à partir d'entretiens, le rapport s'apparente à une enquête sociologique sur les besoins d'information des militants et responsables CFDT. Le débat est repris au Bureau national de mai 1984 avec une note intitulée « Adapter, améliorer l'information et la communication de la CFDT »[16]. Il s'agit dorénavant de mieux définir le public auquel s'adresse la CFDT et d'adapter chacune de ses publications.
À partir de 1985, le secteur Information devient successivement le secteur Information-Communication (1985-1988), le département Communication (1988-2001), les services Communication et Infos médias (2001-2008), puis le service Information communication (depuis 2008).Montholon-Services (MS) (1971-1988)
En janvier 1971 est créée la société Montholon-service (MS) qui a pour objectif de rassembler au sein d'une même entité la librairie confédérale (dépendant auparavant de la SATRAV[17]) et certaines des activités de l'Économat.
Il fait partie des « services » rattachés au secteur financier, au même titre par exemple que la Caisse nationale d'action syndicale (CNAS) ou l'atelier de tirage-reprographie. À ce titre, cet organisme exerce le contrôle de leur gestion financière par le biais d'un comité ou d'un conseil d'administration dont est membre un responsable confédéral. Toutefois, très vite, les premières difficultés apparaissent, entre les problèmes de trésorerie, et la gestion chaotique des livraisons aux militants. Le Bureau national de janvier 1973 décide d'assurer provisoirement la reprise en main par la désignation d'un nouveau conseil d'administration et la communication des comptes rendus annuels et des procès-verbaux du conseil à la Commission exécutive confédérale. Dès 1978, un catalogue des titres disponibles à Montholon Services (MS) est édité et diffusé avec Syndicalisme Hebdo. En 1981, cet encart intègre les affiches, autocollants et autres matériels pour la propagande et les campagnes des élections professionnelles (bandeaux, pancartes, etc.). Au fil des années, le catalogue s'enrichit du matériel de collectage (carton de collectage, bordereau de règlement de cotisations, carnet de reçus, etc.) mais aussi d'insignes, de badges et d'objets siglés ou liés à une campagne revendicative (porte-clés, casquettes, ballons, briquets, jeux de cartes, etc.). Il distingue un temps le matériel pour l'action syndicale des collections incluant publications, affiches, bandeaux et autocollants.
Après une stabilisation des activités, la fin des années 1980 marque le début des difficultés pour l'entreprise, dont les ventes sont en chute libre et ne parviennent plus à assurer la stabilité de la société. Montholon-Services est finalement fermée en 1988, la CFDT acceptant de vendre la société à quatorze de ses salariés qui la reprennent sous la forme d'une société coopérative et participative (SCOP)[18].CFDT Productions (1988- )
Suite à la fermeture de Montholon-Services, le Bureau national décide de la mise en place d'une structure confédérale nouvelle : CFDT Productions. Lancée avec des moyens limités, visant la rationalisation des moyens de production, son activité répond aux besoins de la confédération de disposer d'un outil de diffusion de matériels d'édition, de propagande et d'image[19]. De l'édition, à la conception et la réalisation d'outils de pratique syndicale, d'affiches, d'agendas et de supports audiovisuels, CFDT productions enrichi sa gamme en 1989, avec la « boutique CFDT ». Cette dernière a pour objectif, notamment publicitaire, « [...] d'imposer à travers des objets le sigle et le logo. [...] »[20] en complétant l'éventail des outils syndicaux. L'ensemble de cette production fait l'objet d'une publication sous la forme d'un catalogue édité annuellement, et diffusé en supplément d'un numéro de Syndicalisme Hebdo [21]. Le public visé est celui du réseau des adhérents, militants et organisations. La structure est réorganisée au fil des années, notamment en 1999 pour ce qui concerne le service de vente directe au magasin CFDT Productions, équipement jusqu'alors ouvert au siège de Belleville, 4 boulevard de la Villette (Paris, 19ème) qui disparaît au profit d'un système de relais service.
Conjointement, en 1988 se mettent en place les départements au sein de la Confédération. Le secteur Information Communication, créé en 1985, devient le département Communication, intégrant en son sein la section Communication CFDT Productions.La réforme suivante sur l'organisation confédérale aboutit en 2001 à la mise en place des services. Jusqu'en 2008, le département Communication scinde alors ses activités dans deux services distincts. Le service Communication et le service Infos médias.
En parallèle, de 1988 à 2007, le département puis le service Financier comprend un responsable chargé de CFDT Diffusion / Presse.
Dès 2007, il est envisagé de mettre en place une coordination commune entre les relations presse et la communication militante et institutionnelle[22]. En 2008, les services Communication et Infos médias fusionnent dans un service unique Information Communication.[1] Confédération générale du travail fondée à l'occasion de son congrès constitutif tenu à Limoges, du 23 au 28 septembre 1895.
[2] Michel-François Launay, Le syndicalisme chrétien en France de 1885 à 1940. Origines et développement, thèse de doctorat d'Etat en histoire, soutenue à l'Université de Paris I, le 28 mars 1981. Paris, [s.n.], 1980, 5 vol., 2551 f.
[3] Du nom de la publication confédérale éponyme.
[4] Texte repris à partir de la présentation et textes introductifs réalisés par Annie Kuhnmunch, in Secrétariat confédéral, série 8H (1971-1988), Archives confédérales CFDT, décembre 2003, pp. 65-66.
[5] Bureau de recherches d'analyses et d'études confédérales (BRAEC), Secrétariat confédéral, 1953-1982, document de travail, avril 1980. Archives confédérales, CF/8/31, p. 10.
[6] Le terme « propagande » n'avait pas la connotation d'endoctrinement qu'il peut avoir aujourd'hui.
[7] 27è congrès confédéral, Asnières, 23-25 mai 1953.
[8] Ibid, pp. 35-36.
[9] 32ème congrès confédéral, Issy-les-Moulineaux, 13-16 juin 1963.
[10] Rapport d'activité du 32ème congrès confédéral, présenté par Eugène Descamps, (13-16 juin 1963) feuillet n°8, p. 13. Archives confédérales, CG/11/53.
[11] Rapport d'activité du 34ème congrès confédéral, 9-12 novembre 1967, feuillet n°10, p.4. Archives confédérales, CG/11/62.
[12] 36e congrès confédéral, Nantes, 30 mai-3 juin 1973.
[13] En l'absence de Frédo Krumnov, malade, le rapport a été présenté par Pierre Hureau. La CFDT et l'information, rapport présenté par le Bureau national. Syndicalisme numéro spécial, supplément au n°1430 du 1er février 1973. Archives confédérales, CG/1/56.
[14] Bureau de recherches d'analyses et d'études confédérales (BRAEC), op. cit. Archives confédérales, CF/8/31, p. 71.
[15] Bureau national des 4-6 janvier 1983. Archives confédérales, CG/9/144.
[16] Bureau national des 16-17 mai 1984. Archives confédérales, CG/9/160.
[17] Héritière de la société coopérative du SECI, la Société auxiliaire des employés de commerce et d'industrie (SAECI) est chargé de la gestion de l'immeubles confédéral ainsi que d'une librairie et d'un bar. La SAECI devient en 1968 la Société auxiliaire des travailleurs (SATRAV), ne gardant plus que son activité de librairie.
[18] « Situation de Montholon-Services », note de la Commission exécutive du 21 mars 1988. Archives confédérales, CG/8/1263.
[19] Commission exécutive des 16-20 janvier 1989, Archives confédérales, CG/8/1299.
[20] Commission exécutive des 29 janvier-3 février 1990, Archives confédérales, CG/8/1350.
[21] Archives confédérales, CJ/5/7.
[22] Commission exécutive du 10 septembre 2007. Archives confédérales, CG/8/2126.
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Histoire de la conservation :
Aucun classement n'existait avant 1985, année de création du service des Archives confédérales CFDT.
Les objets conservés par le service des Archives confédérales ont été classés et référencés une première fois en 1995 dans une série B. En 2012, l'inventaire de 1995 a été complété de quelques-uns des objets collectés. Puis, jusqu'à l'été 2021, les objets versés par le service Information Communication n'ont été ni référencés, ni classés, mais conservés dans un espace dédié de l'un des magasins d'archives. En 2016, les Archives confédérales CFDT ont entrepris une refonte générale du cadre de classement des fonds, notamment figurés, dédiant la série O au classement des objets. En 2021, après un récolement de l'ensemble des objets collectés par le service des Archives confédérales CFDT, puis la définition d'un cadre de classement des objets, l'ensemble de la collection des objets des confédéraux CFTC-CFDT a été classé au sein de la sous-série CO/6. -
Accroissement :
La collection des objets confédéraux CFTC-CFDT est ouverte, et s'alimente au fil de l'eau par les versements du service Information Communication. La cotation est réalisée en continu.
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Mode de classement :
Les objets, classés et référencés une première fois en 1995, rassemblaient dans une même collection les objets de nombreuses organisations CFDT (confédération, fédérations, unions régionales, départementales et locales, fédérations professionnelles, syndicats), des pièces pour lesquelles il n'était pas possible d'identifier clairement le producteur (intersyndicales) ou sans rapport avec la CFDT (associations, partis politiques, organisations syndicales étrangères). À l'image de ce qui a été décidé en 2015 par le service des Archives confédérales CFDT, à savoir le choix de refondre le classement des fonds figurés sur le principe du respect des fonds, la série B a été abandonnée au profit de la série O, et un cadre de classement des objets défini. Pour ce qui relève de la confédération, il n'a pas été opéré de distinction entre les objets de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) jusqu'à son évolution en 1964, et ceux de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) depuis cette date en raison du nombre restreints des pièces CFTC.
Les objets ont d'abord fait l'objet d'un récolement, puis ont été classés par producteur avant d'être cotés en continu, par ordre chronologique. À l'issue de ce classement chronologique et afin de faciliter le travail de recherche des lecteurs, il a été décidé de dresser un plan de classement en trois grandes parties semblables à l'inventaire du fonds des affiches de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) dont les thématiques sont similaires : propagande confédérale ; personnalités, instances et services confédéraux et associations créées et administrées par la CFDT.
La première partie rassemble les objets relatifs aux congrès confédéraux, les campagnes revendicatives, la syndicalisation (qui promeut l'action de se syndiquer), les élections professionnelles et politiques, la publicité relative à la confédération et aux publications confédérales, les nombreux objets illustrant le logotype CFTC, puis CFDT. La deuxième partie regroupe les outils de fonctionnement des instances et services confédéraux. La troisième partie rassemble les objets relatifs aux associations créées et gérées par la CFDT.
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Conditions d’accès :
Statut juridique : archives privées.
Tous les objets sont libres d'accès et communicables en salle de lecture, sauf instruction contraire liée aux conditions de conservation
Communicable
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Conditions d’utilisations :
Par les Archives confédérales :
En vertu d'une exception à des fins de conservation, l'auteur d'un objet ne peut s'opposer à « la reproduction d'une œuvre et sa représentation effectuées à des fins de conservation ou destinées à préserver les conditions de sa consultation à des fins de recherche ou d'études privées par des particuliers, dans les locaux de l'établissement et sur des terminaux dédiés [&] par des services d'archives, sous réserve que ceux-ci ne recherchent aucun avantage économique ou commercial ». Selon ces conditions, les Archives confédérales sont en droit de procéder à une numérisation de la totalité des objets, et de rendre communicable, sur un poste informatique en salle de lecture, les fichiers images issus de la numérisation.Par une tierce personne :
Reproduction soumise à autorisation préalable et, dans certaines conditions, à la perception par les auteurs ou leurs ayants droit des droits patrimoniaux (droits de représentation, reproduction et adaptation). -
Existence et lieu de conservation des originaux :
Archives confédérales CFDT, Paris.
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Bibliographie :
Histoire syndicale :
- BRANCIARD (Michel), Histoire de la CFDT, soixante-dix ans d'action syndicale , Paris, La Découverte, 1990, 365 p.
- GEORGI (Frank), L'invention de la CFDT, 1957-1970 : Syndicalisme, catholicisme et politique dans la France de l'expansion , Paris, Éditions de l'Atelier ; CNRS Éditions, 1995, 651 p.
- LAUNAY (Michel), Le syndicalisme chrétien en France de 1885 à 1940. Origines et développement , thèse de doctorat d'Etat en histoire, soutenue à l'Université de Paris I, le 28 mars 1981. Paris, [s.n.], 1980, 5 vol., 2551 f.
- TALMY (Robert), Le syndicalisme chrétien en France (1871-1930) : difficultés et controverses , Paris, Éditions Bloud & Gay, 1965, 257 p.
Images et communication :
- BAUTIER (Roger), CAZENEUVE (Élisabeth), Les origines d'une conception moderne de la communication. Gouverner l'opinion au XIXème siècle , Presses Universitaires de Grenoble, 2000, 144 p.
- CFDT, Guide de la communication syndicale , Paris, CFDT Productions, 1994, 269 p.
- Codhos, Le monde ouvrier s'affiche : un siècle de combat syndical , Paris, Nouveau Monde Éditions, 2008, 128 p.
- GERVEREAU (Laurent), Voir, comprendre, analyser les images , « Guides Repères », La Découverte, Paris, 1994, 191 p.
- NEUSCHWANDER (Claude), CHARPENTIER (Jean-Marie), dir., La communication dans tous ses états , Paris, Syros, 1986, 215 p.
- OLIVESI (Stéphane), La communication syndicale , Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Res Publica », 2013, 226 p.
Droit d'auteur :
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Documents en relation :
Archives confédérales CFDT :
Sous-séries des fonds figurés :
- CFI/4 : tracts confédéraux (ca 1919-2020),
- CFI/65 : affiches de la Confédération CFTC (1937-1964),
- CFI/6 : affiches de la Confédération CFDT (1964-2017),
- CFI/20 : dépliants et livrets confédéraux (1936-2019),
- CFI/21 : cartes, cartes postales, cartes d'invitation et cartes de vœux confédérales (ca 1919-2020).
CH/8/329 : Enquête du Secteur Information sur le système de communication de la CFDT (1981-1983).
CJ : Collection confédérale des publications périodiques syndicales chrétiennes, des publications périodiques CFTC et des publications périodiques CFDT (1894-2019).