Fonds René Salanne

  • Présentation du contenu :

    Avant leur classement, l'inspection des archives n'avait donné qu'un aperçu partiel de leur contenu. Le classement a permis d'identifier l'existence de producteurs distincts correspondant à plusieurs responsabilités occupées par René Salanne dans trois organisations de soutien au syndicat Solidarnosc. Les dossiers ont ainsi été distribués dans chacune des parties et sous-parties correspondant à ses activités.

    Dans une courte première partie se trouvent quelques-unes de ses archives personnelles faisant état de ses activités en tant que secrétaire confédéral en charge des relations internationales.

    Dans une seconde et plus conséquente partie, sont rassemblées ses archives reflétant ses responsabilités en lien avec le soutien au syndicat Solidarnosc. La première sous-partie s'attache à sa fonction de relais du Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France.  

    On y trouve des dossiers liés à l'administration du Comité, à des questions juridiques et financières, ainsi qu'à un certain nombre de relations avec des organisations françaises et étrangères œuvrant à l'assistance du syndicat polonais. Une part importante de ces documents est rédigée en langues étrangères, en majorité en polonais.

    La seconde sous-partie, plus complète, concerne sa présidence du Comité de contrôle des fonds de soutien à Solidarnosc. En plus des éléments liés à son fonctionnement, elle comprend des documents portants sur les actions de collecte et de distribution des sommes réunies en lien avec la Confédération CFDT, ainsi que des documents comptables et des pièces récapitulatives de la gestion financière des comptes de solidarité.

    Enfin, la dernière sous-partie est consacrée à sa fonction de président de l'Association de soutien aux syndicalistes polonais (ASOSYPOL), association support assistant et coordonnant les moyens pratiques et financiers des deux structures précédentes. S'y trouvent les documents liés à sa création, au fonctionnement de ses instances statutaires, ainsi que les pièces justificatives de la gestion des finances et du personnel du Bureau de Paris.

    De ces dossiers ont été extraits des documents figurés et sonores, ainsi que quelques objets qui viennent illustrer les actions de soutien au syndicat Solidarnosc, ainsi que les travaux de René Salanne relatifs au rôle de la CFTC-CFDT dans le développement du syndicalisme africain.

  • Date :

    1947-2011

  • Description physique :

    Importance matérielle : 0.75 ml, 34 article(s)

  • Cote :

    CP/38/1-CP/38/34

  • Langue : Français (essentiellement), polonais, anglais, grec, italien et vietnamien.

  • Organisme : Archives CFDT, 47-49 avenue Simon Bolivar, 75019 Paris
  • Origine : René Salanne
  • Biographie ou Histoire :

    Biographie

    Si René Salanne était toujours très attaché à la terre basque qui l'a vu naître, il fut, par ses responsabilités syndicales, un grand « arpenteur » du monde. Ses origines étaient modestes. Sa mère était employée de maison dès l'âge de onze ans. Son père, apprenti en ébénisterie d'art, issu d'une famille de métayers, appartenait à la première génération venue en ville. Il était parvenu à avoir un petit commerce qu'il dut céder au cours de la Deuxième Guerre mondiale alors que, réquisitionné, il devait travailler en tant que modeleur sur bois de fonderie. Ses parents n'eurent que deux enfants. René, le cadet, suivit les traces de son père, choisissant d'entamer une carrière de modeleur sur bois, une fois son certificat d'aptitude professionnel et son brevet industriel obtenus au collège technique de Bayonne.

    Après la guerre et pendant huit ans, le jeune René Salanne exerça ce métier à la Fonderie de Mousserole au sein de laquelle la famille était déjà enracinée, son père et trois tantes y travaillant déjà. Imprégné de valeurs de gauche, il fut adhérent à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Il y prit rapidement des responsabilités régionales, devenant secrétaire de la fédération du Pays Basque, en 1943, à seize ans seulement. Sollicité alors que ses camarades, plus âgés, étaient absents, prisonniers ou réquisitionnés, René Salanne a toujours estimé que ce ne fut pas tant son mérite mais bien les circonstances de la guerre qui lui permirent cette implication précoce au sein de l'organisation de jeunesse.

    À la Libération, avec ses camarades ouvriers jocistes de la Fonderie, ils adhérèrent en groupe à la CGT pour défendre un syndicalisme authentiquement ouvrier. Ils n'y demeurèrent cependant que quelques mois, exaspérés par les méthodes de ses dirigeants locaux, dictant les mots d'ordre aux salariés, en particulier pour le déclenchement des grèves. Ce groupe de jocistes choisit alors de rejoindre collectivement la CFTC, aimantés par Jean Lannes et décidés à le suivre dans son opération de transformation de l'Union des syndicats du Pays Basque. René Salanne découvrit ainsi, à la base, les combats de la minorité, prenant une part active aux grèves de 1947 dans son usine et dans la région, contribuant à accroître l'audience de la CFTC, jusque-là très minoritaire, dans la métallurgie de la région.

    Il était alors membre de l'Union des métaux de Bayonne, mais il n'y prit aucune responsabilité, étant occupé par ailleurs par son militantisme à la JOC qu'il poursuivit et même qu'il amplifia puisqu'il en devint un responsable, d'abord à l'échelle régionale. Désigné permanent pour la région Sud-Ouest, il quitta Bayonne pour Bordeaux avant de rejoindre Paris, en 1951, pour devenir secrétaire général adjoint, puis vice-président de l'organisation de jeunesse. L'expérience professionnelle et syndicale fut donc de courte durée.

    Ses premières années parisiennes ne furent pas de tout repos puisqu'il dut affronter un conflit avec l'Action catholique de la jeunesse française (ACJF) qui provoqua le départ de la JOC et la disparition de l'ACJF. En tant que vice-président de la JOC dont il devient le président, René Salanne participa activement à ce mouvement. Cinq ans plus tard, il prit la direction de Bruxelles pour s'occuper de la JOC Internationale. C'est dans ce cadre qu'il effectua ses premiers voyages à l'étranger, se rendant dans tous les continents, du Vietnam jusqu'au Brésil en passant par l'Afrique. C'est également sous son mandat que fut organisé le premier Conseil international de la JOC, tenue à Rome, en 1957 pour lequel fut élaboré un manifeste exaltant la fraternité « dans le respect des races et des civilisations ».

    À l'issue de son mandat, après déjà près de dix ans de responsabilités au sein de la JOC, René Salanne était à la recherche d'un point de chute. Il avait gardé des contacts au sein de la CFTC, en particulier à la Fédération de la Métallurgie, avec Jean Lannes et aussi Eugène Descamps qu'il avait connu du temps de la JOC, mais également avec les membres de Reconstruction dont il fréquentait, lorsqu'il était à Paris, les réunions chez Paul Vignaux. Ce fut d'ailleurs par son entreprise que Vignaux anima plusieurs sessions de permanents jocistes. Apprenant sa disponibilité, Eugène Descamps, qui avait besoin de militants au sein de l'appareil syndical et désireux de mettre à profit son expérience internationale pour développer l'activité de la CFTC-CFDT à l'échelle mondiale, le recruta immédiatement.

    Au début de l'année 1962, René Salanne débuta à la confédération en tant qu'assistant du secrétaire général. Il s'occupa essentiellement des revues de presse mais très rapidement son temps fut dévolu aux questions internationales au point d'être spécifiquement désigné secrétaire confédéral en charge des relations internationales. Salanne était alors celui qui recevait ceux qui désiraient s'entretenir avec le secrétaire général de la CFTC. Il accompagna également plusieurs délégations à l'étranger, aux États-Unis en 1962, en Yougoslavie deux ans plus tard, en Pologne aussi dès 1965. Durant ces années, il ne participa pas à l'évolution, si ce n'est en tant que responsable du service d'ordre lors du congrès extraordinaire de novembre 1964.

    Au départ de Gérard Espéret de la confédération, René Salanne devait prendre en charge le secteur international, mais son statut posait problème. En effet, il n'était pas membre d'une organisation confédérée (union locale ou fédération) et à ce titre il ne pouvait être élu au sein du bureau confédéral qui désignait parmi ses membres les responsables des secteurs. Ainsi pendant trois ans, c'est René Decaillon qui officiellement dirigea le département international, même si ce travail s'effectua en étroite collaboration avec René Salanne. La réforme des statuts votée au XXXVe congrès confédéral, en 1970, lui permit de devenir secrétaire national, en autorisant le bureau national sortant à élire dix membres de la nouvelle instance au sein de laquelle sont désignés les membres de la commission exécutive. À compter de cette date, Salanne devint donc le responsable de l'international à la confédération : il eut alors avec lui trois permanents Yves Arcadias, Jean Bourhis et Pierre Evain, auxquels vint bientôt s'ajouter André Soulat.

    Parmi ses activités essentielles, il était chargé de représenter la CFDT aux réunions de la Confédération mondiale du travail (ex-Confédération internationale des syndicats chrétiens) à laquelle la confédération était affiliée. Il dirigea plusieurs délégations à l'étranger, accompagnant parfois le secrétaire général. Parmi les initiatives menées à l'époque, il contribua notamment à dessiner les formes de la confédération européenne des syndicats, en participant aux réunions du « Perraudin », du nom du restaurant où plusieurs syndicalistes et fonctionnaires européens se rencontraient en leur nom afin de discuter de la nécessaire mise en place d'une organisation syndicale européenne, œuvrant ensuite pour faire de la CFDT une organisation fondatrice de cette nouvelle confédération continentale - finalement la CFDT intégra la CES un an après sa création en 1974. René Salanne s'était particulièrement lié également à des syndicalistes yougoslaves, notamment Raif Dizdarevi, avec lesquels il contribua à l'organisation d'une conférence syndicale mondiale sur le développement à Belgrade en avril 1980. C'est également sous son mandat que la CFDT se désaffilia de la CMT en 1979.

    En 1979, estimant avoir fait son temps, René Salanne quitta ses fonctions au sein de la commission exécutive mais trop jeune pour prendre sa retraite et dans l'impossibilité de retourner à son travail d'origine, abandonné près de trente ans auparavant, il demeura à la confédération, membre du secteur organisation en charge des finances. Ce fut dans ce cadre qu'il présida le comité de contrôle des fonds de soutien à Solidarnosc, conjointement à Michel Foucault, chargé d'administrer les sommes collectées au profit du mouvement polonais en lutte, prolongeant encore son action en aide à des syndicalistes étrangers. D'ailleurs, René Salanne fit le voyage jusqu'en Pologne afin de préparer la venue de Lech Walesa à la conférence internationale de l'OIT en 1981, travaillant à cette occasion avec Bronisław Geremek. En effet, même après son départ de la confédération, René Salanne continua pendant près de huit ans à représenter la confédération lors de ses conférences, en parfait connaisseur des arcanes d'une institution qu'il fréquenta tous les ans pendant près de vingt ans.

    À la retraite, il fut encore le président bénévole de l'Association pour le logement de jeunes travailleurs, relevant de la Caisse des dépôts. Celle-ci, en partie issue de la JOC, gérait plusieurs foyers dans la région parisienne. René Salanne renoua ainsi avec son premier engagement, au service des jeunes pour aider à leur insertion dans la société.

    René Salanne s'était marié le 4 août 1956 à Chalette-sur-Loing (Loiret) avec Maria, Edwige Castiglioni, elle-même permanente JOCF, et fut père de quatre enfants.

    Historique

    Le fonds contenant essentiellement des archives des activités de René Salanne au sein de trois organisations, interconnectées, consacrées au soutien du syndicat Solidarnosc, leurs historiques respectifs sont développés ci-après.

    Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France [1]

    Le Comité de coordination de Solidarnosc en France fut « l'organisme le plus actif parmi les structures clandestines de la Solidarnosc ». Sa création et sa structure sont particulières. Il est le fruit du travail conjoint de militants polonais, syndicalistes français et intellectuels des deux pays. Dépendant du Bureau de coordination de NSZZ Solidarnosc à l'étranger, sis à Bruxelles, il dispose toutefois de fonds et de moyens aussi conséquents lui assurant une certaine liberté d'action.

    L'intérêt de la CFDT pour le mouvement ouvrier polonais est ancien. Cela est dû en grande partie à René Salanne, secrétaire confédéral CFTC-CFDT (1962-1970), puis membre de la commission exécutive de la CFDT en charge du secteur international (1970-1979). Même après avoir quitté ses fonctions, cet intérêt s'est maintenu, notamment par le biais d'échanges avec des militants polonais en exil en France.

    En décembre 1981, face aux mouvements de contestations de Gdansk, le général Wojciech Jaruzelski déclare l'Etat de siège et de fait, suspend Solidarnosc. Les militants à l'étranger, estimant le retour en Pologne compromis, choisissent de poursuivre la lutte hors de Pologne. En France, les syndicats s'organisent pour entreprendre l'aide aux grévistes.

    Le 13 décembre 1981, dans la foulée de la décision du gouvernement polonais, l'ensemble des syndicats de salariés français (hormis la Confédération générale du travail (CGT)), tient une conférence de presse au siège de la CFDT afin de dénoncer la politique de répression et inviter à des manifestations nationales. La Confédération participe activement au soutien de Solidarnosc, notamment grâce à la création d'une « cellule Pologne » au sein de la CFDT, dans laquelle on retrouve des journalistes et des membres de la Confédération (Raymond Juin, René Salanne, Jacques Chérèque, Roger Briesch, François Rogé, Daniel Mignot ou encore Guy Lorant). Celle-ci joue le rôle d'intermédiaire avec les militants polonais en France, centralise les sommes reçues dans le cadre de la vente de badges de soutien et aide les militants réfugiés en France (recherches d'emplois et de logements).

    Dans le même temps, des intellectuels polonais installés en France entreprennent de créer une entité de représentation de Solidarnosc à l'étranger. La première réunion se tient le 16 décembre 1981 au siège de la CFDT ; à l'issue de laquelle un appel signé par les représentants polonais (Seweryn Blumsztajn, Slawomir Czarlewski, Bodgan Cywinski et Zbigniew Kowalewski) marque le début des activités du Comité de coordination autoproclamé. Celui-ci définit ses objectifs : aider les réfugiés de Solidarnosc (nombreux à partir de 1982), relayer l'action de Solidarnosc en France, recueillir des informations concernant la Pologne et assurer leur diffusion en France afin de contrecarrer la propagande du gouvernement de Jaruzelski. Sa constitution est rendue publique le 17 décembre 1981.

    La Confédération joue un rôle de premier plan dans l'aide apportée au Comité. Outre le fait que la cellule Pologne et les membres du Comité se réunissent régulièrement, la CFDT prête plusieurs de ses locaux : d'abord situé 5 rue Cadet, le Comité est ensuite transféré au 10 passage des Deux sœurs puis au 5 rue Mayran (Paris, 9e). Aux quinze membres du groupe (dont douze purent recevoir une rémunération financée par cinq organisations syndicales françaises), la Confédération adjoint les services « d'experts » confédéraux.

    En janvier 1982, le Comité de coordination publie son premier Bulletin d'information (en polonais et français ; il est imprimé à 1600 exemplaires et les quelques centaines d'abonnements permettent de couvrir notamment les frais d'imprimerie) ; sa publication, relayant l'action du Comité, est poursuivie par le Bureau Europe. Pour la réalisation de ce bulletin, un Bureau d'information est créé au 26 rue Montholon, dans les locaux de la Confédération, où est installé l'organisme de réalisation et de diffusion du matériel d'action syndicale de la CFDT, Montholon-Services. Les prestations de son atelier de reprographie sont utilisées et facturées au comité qui y loue un espace de 38 m.

    En coopération, et sous l'autorité du Bureau coordination de Bruxelles, le Comité partage la représentation extérieure et effectue les activités suivantes : participation aux efforts de solidarité envers le peuple polonais (aide alimentaire, envoi de médicaments, etc. ; assistance  au contrôle des colis et à la mise en relation des organisations), liaisons avec les cinq organisation syndicales et Solidarnosc (visites, jumelages, etc.), organisation des séjours en France des dirigeants de Solidarnosc, publication du Bulletin d'information .

    En parallèle, la CFDT entreprend une action de parrainage de prisonniers polonais et de leurs familles. Pour cela, elle s'appuie sur le Comité de coordination, qui leur transmet la liste des prisonniers politiques et indique les ressources à intégrer aux colis envoyés (médicaments, vivres, matériel d'impression...). Le Comité assure ainsi le transport de matériel d'imprimerie, caché dans les convois d'aide humanitaire.

    Il coopère également avec les autres organisations de soutien existant en France : le collectif national Solidarité avec Solidarnosc, l'association France-Pologne, radio Solidarnosc& Enfin, il possède et gère les archives des publications clandestines polonaises depuis le 13 décembre 1981 (300 titres de journaux polonais, 70 titres de périodiques et plus de 5000 photographies des événements de la lutte sociale polonaise)[2].

    Dans le courant de l'année 1982, des difficultés apparaissent dans le cadre de la réorganisation interne du syndicat Solidarnosc. En effet, en juillet 1982 la Commission nationale provisoire (TKK) décide de la création d'une unique organisation centralisée extérieure à la Pologne localisée en Belgique, le Bureau de coordination de NSZZ Solidarnosc à l'étranger, sous la direction de Jerzy Milewski. Celui-ci a la mission de coordonner et d'organiser les comités de Solidarnosc à l'étranger et de conduire l'action de soutien en direction de l'intérieur de la Pologne. En conséquence, le Bureau nomme sa représentation à Paris, en tant que délégation de NSZZ Solidarnosc en France, composée de Seweryn Blumsztajn, Miroslow Chojecki, Piotr Chruszczynski, Slawomir Czarlewski et Danuta Nowakowska. Cette délégation poursuit son action sous le nom de Comité de coordination de NSZZ Solidarnosc en France, sous la direction du Bureau à l'étranger[3].

    En 1983, à la suite ce cette réorganisation, il apparait nécessaire au Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France de se doter d'une structure juridique. Ainsi naît l'Association Solidarnosc en France, déclarée en préfecture le 28 avril 1983 (statuts du 10 avril 1983). En liaison permanente avec le Comité de coordination, elle a pour objet :

    « 1) de soutenir Solidarnosc en Pologne, 2) de recueillir toutes les informations concernant la Pologne et la situation créée par l'état de siège et ses conséquences dans tous les domaines, 3) de promouvoir la diffusion des informations sur Solidarnosc, 4) d'organiser toutes réunions, utiles pour parvenir à ces buts, 5) de coopérer avec toutes les associations et groupements qui, en France, aident Solidarnosc, 6) de coopérer et d'agir avec tous les comités qui, dans d'autres pays, se donnent le même objet et se proposent les mêmes moyens. »[4]

    Le président en est Jerzy Milewski, également directeur du Bureau de coordination à l'étranger de NSZZ Solidarnosc de Bruxelles. Les vice-présidents sont : Slawonir Czarlewski, Danuta Nowakowska, Seweryn Blumsztajn et Miroslaw Chojecki, Le secrétaire général est Piotr Chruszczynski, la secrétaire générale adjointe, Catherine Palliez et la trésorière, Ewa Chantre. L'ensemble formant le Bureau de l'association.

    D'abord installée 10 passage des Deux Sœurs (Paris, 9e), elle déménage 5 rue Mayran (Paris 9e) en avril 1984 dans des locaux loués à la Maison des travailleurs confédérés (MTC).

    Le Comité de coordination continue ses activités jusqu'en 1989, lorsque Solidarnosc remporte les élections nationales. En décembre 1989, le Présidium de la Commission nationale exécutive du NSZZ Solidarnosc décide de dissoudre le Bureau Paris.Par la suite, ses membres décident soit de rentrer en Pologne, soit de s'installer définitivement en France, afin de faire perdurer les liens entre les deux pays.

    Fonds "Solidarité Pologne"

    Le 21 août 1980, la CFDT lance un appel à la solidarité financière[5]. N'étant pas parvenue à obtenir l'accord des autres centrales syndicale, la Confédération se lance seule - avec l'appui des intellectuels mobilisés sur la Pologne - et crée le compte "Solidarité Pologne" afin de centraliser les sommes reçues. Celles-ci sont ensuite remises au syndicat polonais, grâce à Claude Sardais, secrétaire général de l'Union parisienne des syndicats des métaux, profitant d'un voyage à titre privé en Pologne pour prendre contact avec les grévistes et leur remettre les dons récoltés. L'opération une fois réalisée est annoncée publiquement par la CFDT, projetant de ce fait la Confédération comme premier soutien au comité de grève créé en 1976. Dans un premier temps, le fonds prend la forme d'une ouverture spéciale d'un compte chèque postal (CCP) au nom de René Salanne, alors en charge des finances au Secteur Organisation de la CFDT. Pour des raisons de commodités, la CFDT ouvre ensuite, le 23 décembre 1981, un nouveau compte intitulé "Solidarité Pologne" (BNP) fonctionnant sous la signature du trésorier général de la CFDT et d'un pouvoir donné à René Salanne. C'est sur ce compte que sont virés les fonds recueillis sur le compte CCP, avec comme objectif notamment de procéder au placement des sommes collectées. Le 25 novembre 1982, la CFDT ouvre un compte bis intitulé "Solidarité Pologne publications" pour faciliter l'utilisation de ces fonds et faire face aux dépenses courantes. Celui-ci fonctionne aussi sous la signature du trésorier général et de trois personnes supplémentaires bénéficiant d'une délégation de signature aux pouvoirs limités.

    Matériellement, les comptes sont tenus par les services du trésorier général de la CFDT. Cette dernière ayant la maîtrise et l'administration du fonds (et des comptes), elle en a la responsabilité juridique et morale.

    Le fonds connait un essor rapide. Au 26 novembre 1982, les dons s'élèvent à 9 millions de francs. La majorité des sommes procèdent de milliers de petites collectes provenant de syndicats ou de sections syndicales d'entreprises CFDT, auxquelles s'ajoutent notamment des dons individuels ou de personnalités (recette d'une soirée d'Yves Montant à l'Olympia par exemple), le produit de la vente de badges, les résultats des grandes campagnes de solidarité et l'organisation d'événements (ventes d'œuvres d'art notamment[6]). Elles permettent l'envoi de matériels (d'imprimerie principalement) destinés à la résistance de Solidarnosc en Pologne, ainsi que de dollars US pour le soutien des Polonais. Le passage des fonds est opéré en réseau, notamment via la Suède où des personnes mandatées viennent tous les mois récupérer des fonds.

    Dès sa création, la question du contrôle de l'utilisation des fonds recueillis se pose. Un Comité de contrôle des fonds de soutien au syndicat Solidarnosc est créé le 7 janvier 1982 et son existence portée à la connaissance du public lors d'une conférence de presse tenue au siège de la CFDT le 13 janvier 1982[7]. La vocation des sommes reçues est alors précisée « Soutien aux militants de "Solidarnosc" et leur famille ; que ces militants soient emprisonnés, dans la clandestinité en Pologne ou forcés de résider à l'étranger. Soutien à Solidarnosc en Pologne : à son action et à son organisation nécessairement adaptées à la situation présente. ». À ses débuts, avec l'accord des intéressés, les ressources du fonds sont également employées pour l'aide alimentaire et la mise en place du "Comité de coordination de Solidarnosc en France".

    Le comité a pour rôle de contrôler l'afflux des dons et leur utilisation, ainsi que d'en informer les donateurs et l'opinion publique. Organisme sans forme juridique, mais disposant d'un pouvoir moral, il est composé d'intellectuels et d'experts représentant :

    • Le Comité de coordination de Solidarnosc, association créée par les militants syndicalistes polonais en France, désignant trois représentants : Zbigniew Kowalewski, Seweryn Blumsztajn et Georges Mink.
    • La Confédération CFDT, représentée par trois mandataires : René Salanne, Pierre Hureau, trésorier confédéral et François Rogé, trésorier adjoint
    • Le Bureau de Paris du syndicat japonais, Sohyo, représenté par l'un de ses membres, Kasuo Motoyama.
    • Un groupe d'intellectuels, signataires de l'appel de soutien au peuple polonais, représenté par l'un de ses membres, Michel Foucault.

    Ce comité est présidé par René Salanne, mandaté par la CFDT (et titulaire du compte CCP ouvert en son nom).

    Trois phases ont marqué l'activité de ce Comité[8]. Durant la première année de son existence, de janvier à novembre 1982, il se réunit régulièrement, au complet, au 5 rue Cadet (siège de la Confédération CFDT). Lors de la réunion du 29 novembre 1982, le contrôle des dépenses est confié à Michel Foucault et René Salanne. Par la suite, les réunions ont lieu en comité plus restreint, à trois ou quatre avec Miroslow Chojecki et/ou Slawomir Czarsewski, représentants du Comité de coordination de NSZZ Solidarnosc en France qui effectuent les achats et les passages de matériels. Enfin, à partir de 1985 et de la réorganisation de la représentation extérieure de Solidarnosc, les sommes retirées du "Grand fonds" de Paris pour l'action en Pologne sont recensées par le responsable de leur gestion, Miroslow Chojecki, au Bureau de Bruxelles dont le Comité de coordination en France (Bureau de Paris) dépend[9]. Il en assure ainsi l'utilisation et le contrôle, en liaison avec René Salanne.

    En juillet 1982, à la suite d'une réorganisation interne du syndicat Solidarnosc, la Commission nationale provisoire (TKK) décide de la création d'une organisation centralisée extérieure à la Pologne, localisée en Belgique, le Bureau de coordination de NSZZ Solidarnosc à l'étranger, sous la direction de Jerzy Milewski. Celui-ci a la mission de coordonner et d'organiser les comités de Solidarnosc à l'étranger et de conduire l'action de soutien à l'intérieur de la Pologne. En conséquence, le Bureau nomme sa représentation à Paris pour poursuivre son action sous le nom de Comité de coordination de NSZZ Solidarnosc en France, sous la direction du Bureau à l'étranger[10].

    Acceptée par l'ensemble des organisations syndicales européennes, cette nouvelle organisation centralisée a des conséquences sur les responsabilités des militants dans les comités de soutien locaux.

    La gestion du fonds fonctionne alors selon les directives reçues par le représentant Europe du syndicat Solidarnosc, sous la responsabilité du Comité de contrôle. Certains militants, déchargés de leurs missions, et contraints de quitter les locaux mis à disposition par la CFDT, créent l'association loi 1901, "Solidarité Pologne"[11] qui tente de revendiquer, en janvier 1983, un droit sur le compte "Solidarité Pologne" (BNP) et celui au nom de René Salanne (CCP)[12].

    En [1986-1987], avec l'accord d'Albert Mercier et de Roger Briech, René Salanne propose au Bureau de coordination à l'étranger de geler le solde du fonds (compte "Solidarité Pologne"), qui n'est plus alimenté, pour servir de garantie au fonctionnement du Bureau de Paris qui emploi alors quatre salariés. Quand celui-ci cesse ses activités, en janvier 1990, la CFDT décide, après la régularisation de la situation financière du Bureau, de solder le fonds. Une somme de 450 000 Frs est virée le 22 novembre 1990 sur le compte du Bureau de coordination de Bruxelles à qui revenait le contrôle de l'utilisation des fonds. La somme restante, volontairement conservée dans la perspective de frais imprévus du Bureau de Paris (environ 53 000 Frs), est remise au président de la Confédération Solidarnosc lors de sa visite à Paris, du 16 au 20 février 1993.

    Association de soutien aux syndicalistes polonais (ASOSYPOL, ASSOSYPOL ou A.SO.SY.POL)

    L'Association de soutien aux syndicalistes polonais est créée le 1er juin 1982 par les cinq organisations syndicales CFDT, CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), Confédération générale des cadres (CGC), FEN (Fédération de l'Éducation nationale) et FO (Force ouvrière) avec la participation de quelques intellectuels : Michel Foucault, Krzysztof Pomian, Alain Touraine et Piotr Slonimski.

    Elle « entend apporter aux syndicalistes polonais de Solidarnosc pris individuellement ou collectivement les conditions qui leur permettront de recevoir le concours matériel, intellectuel et moral dont ils peuvent avoir besoin qu'ils aient été ou non contraints à l'exil, qu'ils soient en Pologne ou dans un pays étranger notamment la France. »[13] Cela se traduit par :

    • la mise à « disposition de tous les organismes et notamment du Comité de coordination du syndicat "Solidarnosc" les locaux, les personnels et tous les moyens matériels leur permettant de remplir leur mission dans le cadre de la réglementation française » ;
    • l'utilisation de « tous les moyens lui permettant le premier accueil, les démarches administratives et l'aide dans la recherche de logements et situations » ;
    • mais également de « contribuer par la diffusion de la culture, de l'histoire polonaise et des idéaux qui animent les syndicalistes polonais, à éveiller la sympathie et l'aide de l'opinion nationale et internationale [&] »[14].

    Fonctionnant sur les cotisations et les souscriptions de ses membres, des subventions publiques, les produits de ces activités et des ressources exceptionnelles, l'ASOSYPOL agit par le biais de la création de publications, l'organisation de conférences, concours, prix et manifestations, ainsi que la fourniture de prestations et produits liés à son objet. L'essentiel de son financement est constitué par la participation de chacune des cinq organisations syndicales par le biais de contributions et/ou la prise en charge des dépenses liées à un membre du personnel (équivalent de la somme annuelle d'un salaire minimum de croissance (SMIC)).

    Elle est administrée par un Conseil d'administration composé de 4 à 17 membres élus pour deux ans. Ce conseil se réunit au moins trois fois par an. Le Bureau, composé de trois personnes élues par le conseil, se réunit au moins une fois par mois.

    Les membres constitutifs sont : Krzysztof Apt, Jean-Pierre Cartereau, Michel Delos, Michel Foucault, Guy Le Néouannic (Fédération de l'Éducation nationale (FEN)), Krzysztof Pomian, René Salanne, Piotr Slonimski et Alain Touraine. La composition et les représentants des organisations syndicales évoluent avec le temps.

    D'abord installée 10 passage des Deux Sœurs (Paris, 9e) - comme le Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France - elle déménage 5 rue Mayran (Paris 9e) en octobre 1984 ; dans les locaux loués à la Maison des travailleurs confédérés (MTC), siège social de la CFDT, ou sous-loués à l'AGF (5 rue Mayran).

    Dès sa création, l'association prend en charge la quasi-totalité des frais de fonctionnement du Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France, qui devient le "Bureau de Paris" de Solidarnosc dans le courant du second semestre 1982 et principal Bureau extérieur de Solidarnosc.

    L'ASOSYPOL est une association support. Elle est l'appui financier du Comité de coordination en assurant la participation financière des organisations syndicales la composant et la perception de subventions publiques (notamment du Ministère de la Solidarité). Les ressources personnelles de l'association et une partie du fonds de soutien à Solidarnosc servent à assumer les frais de fonctionnement du Comité de coordination.

    Son président, René Salanne, est le personnage central de la coordination des actions de soutien aux syndicalistes polonais et des moyens financiers et matériels mis à leur disposition pour les assister dans leur mission.

    À la demande du Comité de coordination ou du Bureau étranger de Solidarnosc, l'ASOSYPOL recrute le personnel nécessaire - principalement d'origine polonaise - sous le statut de secrétaire permanent. Entre décembre 1982 et mars 1984, sept secrétaires permanents prennent leurs fonctions à temps partiel. Il s'agit de ressortissants polonais membres du Comité de coordination du syndicat Solidarnosc en France. En janvier 1984, en raison de difficultés financières, l'association se sépare de quatre membres. D'avril 1984 à février/mars 1990, elle emploie trois à quatre salariés au Bureau de Paris. L'évolution de la situation politique en Pologne met un terme au Bureau Solidarnosc en France. Son siège ferme en février 1990. Le reclassement des personnes licenciées est facilité, à leur demande, au sein des organisations syndicales constitutrices de l'ASOSYPOL.

    Une session extraordinaire s'était réunie le 26 janvier 1990, en la présence de Bogdan Lis, chargé des affaires internationales auprès de la Commission nationale exécutive du NSZZ Solidarnosc, venu faire part de la décision du Présidium de la commission, de fermer le Bureau de Paris, comme toutes les représentations à l'étranger, à l'exception du Bureau de Bruxelles.

    Après une rencontre en mars 1990 avec le Bureau de coordination à l'étranger de Solidarnosc, où est abordée l'éventuelle création d'un poste de « résident » en France du Bureau à l'étranger de NSZZ Solidarnosc, les organisations syndicales composant l'Association de soutien aux syndicats polonais se réunissent une dernière fois en mai 1990 et déclinent de concert ce projet, le contexte politique polonais ne l'exigeant plus. Il est alors également questions du devenir des archives du Bureau de Paris[15]. Les actions de solidarité perdurent et l'ASOSYPOL est mise en sommeil[16].

     

    [1] SHERUDAY-KIELCZEWSKA Magdalena, Le Comité de Coordination de la Solidarnoś en France (Source : https://paris.pan.pl/wp-content/uploads/2019/01/Annales_17_273-278.pdf).
    [2] Voir la note intitulée « Solidarnosc en France » (s.d.) conservée sous la cote CP/38/30.
    [3] Lettre de Jerzy Milewski, chef du Bureau de coordination de NSZZ Solidarnosc à l'étranger, du 7 novembre 1982 conservée sous la cote CP/38/16.
    [4] Article 2 des statuts du 10 avril 1983 conservés sous la cote CP/38/3.
    [5] Archives confédérales, CH/8/1918.
    [6] Voir l'article CP/38/19.
    [7] Archives confédérales, CH/8/1921.
    [8] Note du 5 février 1993 de René Salanne intitulée « Fonds Solidarité Pologne », conservée sous la cote CDIE/25/2 (Archives confédérales).
    [9] Voir l'article CP/38/14.
    [10] Lettre de Jerzy Milewski, chef du Bureau de coordination de NSZZ Solidarnosc à l'étranger, du 7 novembre 1982 conservée sous la cote CP/38/16.
    [11] Déclarée à la préfecture de police de Paris le 20 décembre 1982.
    [12] Voir l'article CP/38/16.
    [13] Statuts conservés sous la cote CP/38/24.

    [14] Extraits de l'article 3 des statuts du 1er juin 1982 (CP/38/25).

    [15] Après la décision de la fermeture du Bureau de Paris, Alain Touraine adresse, le 31 janvier 1990, un courrier au Président du Présidium du NSZZ Solidarnosc pour lui demander que ces archives demeurent à Paris, alors que la décision avait été prise de les ramener en Pologne (voir l'article CP/38/24).

    [16] La date de dissolution de l'association n'est pas connue (voir l'article CP/38/24).

  • Histoire de la conservation :

    Les modalités de conservation de ce fonds, avant son arrivée aux Archives confédérales, sont inconnues. Les dossiers de René Salanne, liés aux activités de soutien au syndicat Solidarnosc, ont été transmis au début des années 1990 [1992-1993]. À ceux-ci ont été ajoutés quelques documents épars plus personnels, notamment des interventions et leurs enregistrements sur cassettes audio (2007-2011), a priori transmis par Jean Lecuir, ancien secrétaire national du SGEN-CFDT et secrétaire confédéral de la CFDT.

  • Accroissement :

    Ce fonds est clos. Aucun accroissement n'est à prévoir.

  • Conditions d’accès :

    Ce fonds n'ayant fait l'objet d'aucun contrat de don, il est consultable selon les modalités de communication des archives confédérales et des archives personnelles fixées par la Commission exécutive dans sa note du 23 février 2015.

    Les cotes CP/38/7 à 11, 18, 19, 20, 25 et 32 à 34, en raison des données à caractères personnelles qu'elles contiennent, sont soumises à un délai de communicabilité de 50 ans.

  • Conditions d’utilisations :

    La reproduction des documents de ce fonds est soumise à la réglementation en vigueur aux Archives confédérales.

  • Autre instrument de recherche :

    CK/12 : photographies du fonds René Salanne
    CFI/28 : cartes, dépliants, affiches et tracts du fonds René Salanne
    CAV/9 : enregistrements audio du fonds René Salanne
    CO/5 : objets du fonds René Salanne

  • Existence et lieu de conservation des originaux :

    Archives confédérales de la CFDT, Paris.

  • Bibliographie :

    Ouvrages sur Solidarnosc

    • CHARPENTIER Jean-Marie, ISRAEL Henri (préface de Jacques Chérèque), Solidarnosc : un an de luttes sociales en Pologne , Montholon Services, 1981, 160 p.
    • CFDT, L'Eté polonais. Pologne : l'espoir qui vient de Gdans k, Union régionale parisienne CFDT, 1980, 31 p.[1]
    • Collectif, Les relations entre la France et la Pologne au XXème siècle , Eventus, 2002, 308 p.
    • Collectif, Pour la Pologne , Seuil, 1982, 221 p.
    • DRWESKI Bruno, Une solidarité qui a coûté cher ! Histoire populaire de Solidarnosc , Delga, 2019, 259 p.
    • MINK Georges, La force ou la raison : histoire sociale et politique de la Pologne (1980-1989) , La Découverte, 1989, 308 p.
    • POMIAN Krzysztof, Pologne : défi à l'impossible ? de la révolte de Poznan à "Solidarité" , Editions Ouvrières, 1982, 240 p.
    • Solidarnosc, Le programme de Solidarnosc : texte intégral des thèses élaborées par le congrès des délégués à Gdansk le 7 Octobre 1981 , Presses universitaires de Lille, 1982, 59 p.[2]
    • SZCZEPANSKA Ania (préface de WIEVIORKA Michel),  Une histoire visuelle de Solidarnosc , Paris, Editions de la Maison des sciences de l'homme, Collection 54, 2021, 288 p.
    • WALESA Lech, Les chemins de la démocratie , Plon, 1991, 359 p.
    •  « La Pologne : et après ? Entretien avec Michel Foucault », in Le Débat n° 25 Paris : Éditions Gallimard, mai 1983 pp. 3-34.[3]

    Ouvrages sur la CFDT

    • GEORGI Frank, CFDT : l'identité en questions. Regards sur un demi-siècle (1964-2014) , Nancy, Arbre bleu éditions, 2014, 288 p.
    • HELVIG Jean-Michel, Edmond Maire : une histoire de la CFDT , Seuil, 2013, 595 p.
       

    [1] Conservé dans le fonds du Secrétariat confédéral sous la cote CH/8/1918.
    [2] Conservé au sein de la collection des guides et brochures des organisations non CFDT sous la cote BB/3/38.
    [3] Conservé au sein de la bibliothèque d'Edmond Maire sous la cote BZ/1/81.

  • Documents en relation :

    Archives confédérales CFDT

    • Secteur International
      • CH/8/1917 : Relations entre la CFTC-CFDT et les syndicats polonais sur la situation syndicale en Pologne : correspondance, communiqués CFDT, notes d'information et de travail confédérales sur la situation syndicale en Pologne, comptes rendus de rencontres (1962-1979), brochures d'information sur la situation politique, économique, sociale et syndicale en Pologne (1962-1979).
      • CH/8/1918 : Situation syndicale en Pologne, relations entre la CFDT et le syndicat polonais "Solidarnosc" : correspondance, communiqués CFDT, notes d'information et de travail confédérales sur la situation syndicale en Pologne, comptes rendus de rencontres entre Solidarnosc et la CFDT, la CGT et d'autres syndicats internationaux, brochures d'information sur la situation politique, économique, sociale et syndicale en Pologne, L'été polonais. Pologne : l'espoir qui vient de Gdansk (dossier édité par l'Union régionale parisienne CFDT) (1980).
      • CH/8/1919-CH/8/1920 : Relations entre la CFDT et le Syndicat polonais "Solidarnosc" au cours de l'année 1981.
      • CH/8/1919 : De janvier à juillet 1981 : correspondance, notes d'information et de travail confédérales, comptes rendus de missions, communiqués de presse (janvier-juillet 1981), compte-rendu du stage Solidarnosc/CFDT de mai-juin 1981.
      • CH/8/1920 : D'août à décembre 1981 : correspondance, notes d'information et de travail confédérales, communiqués de presse, chronologie sur la vie polonaise de juillet 1980 à août 1981, compte-rendu de la visite de la délégation Solidarnosc du 14 au 21 octobre 1981, rapport sur le 1er Congrès national de Solidarnosc à Gdansk du 5 au 10 septembre 1981.
      • CH/8/1921 : Relations entre la CFDT et le Syndicat polonais "Solidarnosc" concernant la répression syndicale en Pologne : correspondance, tracts de soutien, notes d'information et de travail confédérales, communiqués de presse, comptes rendus de missions de la CFDT en Pologne (janvier-octobre 1982).
      • CH/8/1922 : Solidarité de la CFDT avec les militants du syndicat polonais "Solidarnosc" prisonniers en Pologne : correspondance de soutien, tracts de soutien, communiqués CFDT, notes sur la situation des militants emprisonnés et le soutien de la CFDT (1980-1982).
      • CH/8/1923 : Solidarité de la CFDT avec les militants du syndicat polonais "Solidarnosc" : courrier de soutien (1981-1982).
      • CH/8/1924 : Soutien financier de la CFDT à l'égard de Solidarnosc et relations avec le Comité de Coordination de "Solidarnosc" en France au cours de l'année 1982 : correspondance, communiqués de presse, notes confédérales, bulletins d'information hebdomadaires (1982).
      • CH/8/1925 : Soutien des unions départementales et régionales CFDT à l'égard du Syndicat Polonais "Solidarnosc" au cours de l'année 1982 : correspondance, notes, tracts, bulletins d'informations, communiqués de presse, revues de presse (1982).
      • CH/8/2077-2078 : Relations et soutien de la CFDT à l'égard du Syndicat Polonais "Solidarnosc"
      • CH/8/2077 : correspondance, communiqués CFDT, notes de travail confédérales, interventions CFDT, comptes rendus de rencontres (1983-1984), note sur la situation des organisations syndicales en Pologne (septembre 1983), participation de la CFDT au comité contre les procès de Varsovie (1983), articles de presse dossiers sur le procès des syndicalistes du KOR à Varsovie (juin-juillet 1984), sur l'expulsion de France du syndicaliste polonais Kowaleswski (1984) et sur l'arrestation en Pologne du militant CFDT Jacky Challot (mars-novembre 1984).
      • CH/8/2078 : correspondance, communiqués CFDT, notes d'information et de travail confédérales, interventions CFDT, comptes rendus de rencontres, articles de presse (1985-1986).
      • CH/8/2079 : Relations et soutien de la CFDT à l'égard du Syndicat Polonais « Solidarnosc » : correspondance, communiqués CFDT, notes d'information et de travail confédérales, interventions CFDT, comptes rendus de rencontres, dossier de presse (1987-1988).
      • CH/8/2080 : Appels communs intellectuels/CFDT sur la situation en Pologne en janvier 1982 et en juillet-septembre 1985 : courrier, listes de signatures (1982-1985).
      • CH/8/2081-CH/8/2082 : Bulletin d'information "Solidarnosc" du Comité de coordination en France.
        • CH/8/2081 : de janvier 1982 à octobre 1985 : bulletins n° 1-125 (manquent les n° 5, 9, 18, 20, 26-28, 82, et 90).
        • CH/8/2082 : de novembre 1985 à janvier 1990 : bulletins n°126-232 (manquent les n°145-146 et 220).
      • CH/8/2083 : Bulletin du comité de liaison pour la défense des syndicats libres en URSS et en Europe de l'Est et du Comité pour la libération des syndicalistes polonais Walesa, Kuron et Baluka (février 1981-juillet 1986) et bulletin « New Solidarnosc » de mai 1984 à décembre 1988 (n° 22-124) (manquent les n° 28, 34, 61, 82, 86-87, 90, 93, 95-96, 98, 102) (1981-1988).
         
    • Département International
      • CDIE/14/5 : Relations entre le Secteur International et le syndicat polonais "Solidarnosc" : publications et brochures Solidarnosc [en polonais] (1980-1988), bulletins de réunions du bureau d'information et de liaison pour la Solidarité France-Pologne (1982-1983) (1980-1988).
      • CDIE/7/7 : Relations entre le Secteur puis Département International de la CFDT et des Unions Régionales pour le soutien du syndicat polonais "Solidarnosc" : correspondance, notes, bulletins régionaux (1981-1993).
      • CDIE/59/6 : Relations entre la CFDT et le syndicat polonais Solidarnosc : dossier sur le soutien de la CFDT envers Solidarnosc (1981-1982), notes confédérales CFDT sur la situation de Solidarnosc et ses relations avec la CFDT, comptes rendus de rencontres (1989-1997), bulletins, brochures, presse (1981-1997).
      • CDIE/25/1 : Relations entre la CFDT et le Syndicat Solidarnosc : notes (1984-1990), médaille Solidarnosc (1995), banderole Solidarnosc (cf fonds objets), affiches (1981-1982 (cf fonds affiches) (1981-1995).
      • CDIE/22/4 : Relations entre la CFDT et le syndicat polonais Solidarnosc : correspondance, notes, comptes rendus de rencontres (1984-1990), notes de synthèse sur le procès de Gdansk (mai-juin 1985), compte rendu du congrès Solidarnosc à Gdansk les 19-24 avril 1990 (1984-1990).
      • CDIE/7/1-CDIE/7/2 : Relations entre le Département International de la CFDT et le Syndicat polonais "Solidarnosc".
        • CDIE/7/1 : Pour les années 1990-1994 : correspondance, notes, rapports, comptes-rendus de missions, bulletins polonais (1990-1994).
        • CDIE/7/2 : Pour les années 1988-1994 : correspondance, notes, rapports, comptes-rendus de missions, brochures sur la Pologne (1988-1994).
      • CDIE/25/2 : Relations entre la CFDT et Solidarnosc : notes sur les relations (1990-1995), note sur le « fonds solidarité Pologne » (février 1993), accord de coopération CFDT-Solidarnosc le 19 février 1993, compte-rendu de la rencontre CFDT-Solidarnosc à Paris les 17-19 février 1993, rapport de l'union régionale du Nord sur le programme européen Tempus concernant la création d'un Institut des Sciences Sociales du Travail en Pologne (novembre 1995) (1990-1995).
      • CDIE/30/11 : Projet de coopération CFDT/Solidarnosc sur la formation des femmes intitulé « Ensemble à Solidarnosc » : notes, rapports d'organisations internationales sur le travail des femmes en Pologne (1991-1995), comptes rendus de rencontres (octobre 1996-octobre 1997), rapport de Solidarnosc « Razem W Solidarnosci » (polonais) (1997) (1991-1997).
      • CDIE/59/7 : Relations entre la CFDT et le syndicat polonais Solidarnosc : notes confédérales sur la situation de Solidarnosc et ses relations avec la CFDT, coopération CFDT-Solidarnosc, comptes rendus de rencontres (1998-2005), bulletins, brochures, presse (1998-2005).
      • CDIE/62/13 : Activités de formation et de coopérations de l'Institut Belleville (IB) avec le syndicat polonais Solidarnosc : correspondance, notes, comptes rendus de rencontres du projet de coopération CFDT/Solidarnosc sur la formation des cadres du syndicat polonais (2001-2003) et sur la formation syndicale et le développement du syndicat Solidarnosc (2004-2006), documents financiers (2001-2006).
      • CDIE/59/8 : Exposition « Chemins de la liberté avec Solidarnosc en Europe » à Belleville du 13 octobre au 5 novembre 2004 : correspondance, projet d'exposition (mai 2004), liste des invitations, catalogue d'exposition, bilan financier de l'exposition (2004).
         
    • Fonds Edmond Maire, secrétaire général de la CFDT de 1971 à 1988
      • CP/15/120 : Relations avec les organisations syndicales de l'Union des républiques socialistes soviétique (URSS).- Afghanistan, Hongrie (SZOT, Conseil national des syndicat de Hongrie), Pologne (Solidarnósc), Roumanie (SLORM, Syndicat libre des travailleurs de Roumanie et UGSR, Union générale des syndicats de Roumanie), Tchécoslovaquie, Yougoslavie (CSY, Confédération syndicale yougoslave) : notes, courriers, notes manuscrites, comptes rendus de rencontres, communiqués, textes d'intervention, cartes de visite, exemplaire de la revue yougoslave Questions actuelles du socialisme n° 6-7 (traduction française) (1977-1988).
      • CP/28/32 : Engagement militant. - Amitiés avec la Pologne, Fondation France-Pologne pour la formation et la coopération technique : liste des membres, courriers, invitation, texte de l'intervention d'Edmond Maire et liste d'invités au 60ème anniversaire de Solidarnosc (Gdansk, 29-30 août 2000), notes manuscrites, articles de presse, liste des parrainages du comité d'honneur « Europe et liberté », allocutions (1989-2000).
      • CAV/2/12 (enregistrements audio et vidéo) : « L'Europe des citoyens. De Solidarnosc à l'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne », film de Andrzej Wolski, produit par l'Association Solidarité France-Pologne : 1 DVD-R, 8 fichiers .BUP, .IVO et .VOB (durée : 2'03). (2009)
      • BZ/1/70 : TOMIZUKA Mitsuo, Solidarnosc, [dédicace de l'auteur à Edmond Maire], Japon, 1981, 255 p. (langue japonaise).
         
    • Documents figurés
      • CFI/6 : affiches de la Confédération française démocratique du travail (CFDT)(1964-2017).
      • CFI/7 : affiches des Unions régionales interprofessionnelles (1952-ca 2012).
      • Photothèque confédérale.
      • CFI/12 : Collection des affiches non CFDT (1847-ca 2000), émanant notamment :
        • Du Bureau de coordination à l'étranger de NSZZ Solidarnosc : CFI/12/94
        • Du Comité de coordination de Solidarnosc en France : CFI/12/95-CFI/12/100
      • CFI/25 : Collection des cartes, cartes postales, cartes d'invitation et cartes de vœux non CFDT (1965-1982) :
        • Comité de coordination Solidarnosc en France : CFI/25/7.
           

    Archives interfédérales CFDT

    • Fédération générale des mines et de la métallurgie (FGMM) :
      • FB/21/166 : Coopération syndicale internationale. - Solidarnosc : Statuts Solidarnosc, comptes-rendus de missions, articles de presse, correspondance (1980-1981).
      • FBA/ 4/180 : Photographies Délégation FGMM à la cérémonie de consécration de l'Etendard de Solidarnosc, 3 mai 1981, Pologne. - Différents formats, non identifiés (103 photos).
    • Fédération nationale Construction Bois (FNCB) :
      • FC/11/28 : Relations avec les syndicats chiliens, polonais et tunisiens : Chili (1983), Solidarnosc (1982-1990), UGTT (1986-1992).
      • FCA/1/67 : Affiche "1980-1988 la lutte de Solidarnosc continue. Bureau de coordination à l'étranger de NSZZ "Solidarnosc"" Lettres noires et rouges sur fond blanc. Photo en noir et blanc. (30x42 cm) (1988).
    • FJA/1/97 : Fédération Gaz Electricité (FGE), Meeting régional pour la Pologne, lundi 14 décembre 1981, Montparnasse Paris : vue d'ensemble du cortège ; banderole « Solidarnosc Fédération Gaz Electricité » ; photographie noir et blanc.

    Les fonds de La contemporaine (Nanterre) et de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) à Paris peuvent être consultés en complément.

  • Mots-clés