Fonds CSE/5 du syndicat étudiant Mouvement d'action syndicale (MAS)

  • Date :

    1976-1977

  • Description physique :

    Importance matérielle : 0,05 ml, 4 article(s)

  • Cote :

    CSE/5/1-CSE/5/4

  • Organisme : CFDT
  • Origine : Mouvement d'action synsyndicale (MAS)
    Don : Michel Garicoix
  • Biographie ou Histoire :

    Le Mouvement d'action syndicale (MAS) est en partie issu d'un autre syndicat étudiant, le Mouvement d'action et de recherche critique (MARC, 1970-1976).

     

    Après l'élection présidentielle française de 1974, le courant proche de François Mitterrand fait le choix d'un syndicat exclusivement socialiste, en créant, à la rentrée 1975, le Comité pour l'organisation du syndicat des étudiants de France (COSEF)[1]. Au même moment, les étudiants rocardiens développent un projet plus ouvert ; c'est dans ces conditions que se forme le Comité national d'initiative et de liaison (CNIL), à l'initiative du MARC[2] et avec l'appui de la CFDT et du Syndicat général de l'Éducation nationale (SGEN-CFDT). Ce comité de liaison attire des jeunes adhérents du Parti socialiste unifié (PSU), Étudiants socialistes (ES) et de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC). Le CNIL prépare bientôt un congrès de fondation d'une nouvelle organisation. C'est ainsi que le MARC se dissout dès 25 avril 1976 et qu'est fondé le même jour le Mouvement d'action syndicale (MAS) avec Didier Davidoff pour secrétaire national.

     

    Au printemps 1976, le mouvement étudiant contre la réforme du deuxième cycle universitaire, insuffle une dynamique au jeune syndicat. Le MAS entretient des liens privilégiés avec la CFDT, notamment le Syndicat général de l'Éducation nationale (SGEN-CFDT). Mais le nombre d'adhérents, comme les capacités organisationnelles, sont plus faibles face à l'UNEF Renouveau (UNEF-RE) et l'UNEF Unité syndicale (UNEF-US) qui sortent, elles aussi, renforcées par la grève générale de trois mois au printemps 1976. À l'été 1976, la Ligue révolutionnaire communiste (LCR) décide d'intégrer le MAS estimant qu'il s'agit du meilleur outil pour construire un mouvement unitaire et démocratique. Mais cet entrisme ne se fait pas sans problème. Si le risque de voir la CFDT rompre avec un MAS réorienté est dans un premier temps contrebalancé par un engagement étudiant dynamique, la ligne politique de la LCR devient majoritaire dès le 2e congrès (Grenoble, 13-15 mai 1977). L'ingérence de la LCR amène un éloignement progressif de la CFDT vis-à-vis du MAS[3]. Les 3-5 mai 1980 se tient à Nanterre, un congrès d'unification entre le MAS et l'UNEF-US, faisant disparaître ces deux organisations au profit d'un nouveau syndicat : l'UNEF indépendante et démocratique (UNEF-ID).

     

    Si le journal Luttes étudiantes voit le jour en janvier 1976 dans le cadre du CNIL, il devient dès le quatrième numéro (20 mai 1976), l'organe du MAS.

     

    [1] On retrouve au COSUF des personnalités comme Pascal Beau, Jean-Marie Le Guen et nombre de dirigeants de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF).

    [2] Voir le répertoire méthodique des archives du Mouvement d'action et de recherche critique (MARC). Archives confédérales CFDT.

    [3] L'année 1982 voit la création d'un nouveau syndicat étudiant proche de la CFDT : Pour un syndicalisme autogestionnaire (PSA).

  • Histoire de la conservation :

    Les conditions de conservation des archives de l'entrée CSE/2 avant leur entrée aux Archives confédérales de la CFDT ne sont pas connues. Les archives ayant fait l'objet d'un don de Michel Garicoïx[1] en 2019 ont selon toute vraisemblance été conservées dans un local sujet à une humidité relative élevée ; l'oxydation des agrafes métalliques ont laissées de nombreuses empreintes d'oxyde de fer sur les documents.

     

    [1] Après plusieurs mandats, de 1970 à 1976, au sein du syndicat étudiant Mouvement d'action et de recherche critique (MARC), Michel Garicoïx, journaliste de formation, devient secrétaire permanent à la CFDT et participe à la rédaction de la publication confédérale Syndicalisme Hebdo. Il en devient le rédacteur en chef adjoint (20 juin 1978-3 janvier 1979), puis le rédacteur en chef (3 janvier 1979-décembre 1984).

     

  • Accroissement :

    Ce fonds est clos. Toutefois, un accroissement n'est pas à exclure.

  • Conditions d’accès :

    Les délais de communication appliqués se calquent sur ceux des archives confédérales.

  • Autre instrument de recherche :

    CSE/2

  • Bibliographie :
    • MORDER Robi (sous la direction de), Naissance d'un syndicalisme étudiant. 1946 : la Charte de Grenoble. Paris, Éditions Syllepse, Collection « Groupe de recherche sur les mouvements étudiants (Germe) », 2006, 326 p.
  • Documents en relation :

    Archives confédérales de la CFDT, paris.

    Fonds du Secrétariat général

    CH/8/117 : relations entre la CFT et les organisations de jeunesse (1973-1981).

    Fonds personnel de Jean Lecuir

    CP/20/32 : Syndicats étudiants, Mouvement d'action et de recherche critique (MARC), Mouvement d'action syndicale (MAS) (1974-1976).

    • Collection des dossiers de la Commission exécutive confédérale

    CG/8/479, 543, 604, 606, 998 (1977-1978, 1983)

    • Collection des dossiers du Bureau national confédéral

    CG/9/78, 109-110 (1976, 1978)

    • Collection des affiches non CFDT

    CFI/12/209-224, 241-242 : affiches du MARC.