Depuis toujours, la CFDT a fait le choix de la solidarité, de l’émancipation, de l’égalité et de la démocratie. Ces valeurs sont inscrites dans ses statuts, tout comme son indépendance.

En 1986, au moment des élections législatives, et à l’occasion du « recentrage » de la CFDT, celle-ci décide de ne pas donner de consignes de vote, sauf celui du refus du Front national. Le slogan « Ni neutre, ni partisan » date de ce moment. La CFDT n’est pas neutre parce qu’elle souhaite la transformation sociale par la négociation, mais elle ne veut pas être partisane, pour ne pas affaiblir son efficacité par une couleur politique… sauf lorsqu'il s'agit de barrer la route au Front national.

Les élections présidentielles de 1988 voient une montée de l’extrême droite, avec un score élevé du Front national. C’est dans ce contexte, que la note suivante, adressée au Bureau national est rédigée. Il s’agit d’une analyse de la situation et d’une aide au débat. Des questions sont posées : « Le phénomène est-il durable ? Va-t-il croitre encore ? Quelles influences aura-t-il dans les choix politiques à venir, plus directement sur la vie des gens, sur notre tissu social ? Comment décoder ses raisons profondes et surtout comment y répondre ? ». La note proposée ici permet une réflexion à chaud de la situation. Elle dit surtout combien la CFDT est l’antithèse des propositions de l’extrême droite.

Affiche, 2 mai 1997. Cote CFI/6/829.

Coll. Archives CFDT.

Dès lors, et à chaque élection présidentielle ou législative, la CFDT communique sur son rejet de l’extrême droite et rappelle le danger de l'abstention.