Les questions de solidarité sont au cœur des actions de la CFDT depuis 1964, et même de la CFTC avant cette date. Une des premières actions concrètes se matérialise, en interne, par la mise en œuvre d’un fonds confédéral de solidarité en 1951 (décidé au congrès de Paris les 12 et 14 mai). La CFDT est le seul syndicat, encore à ce jour, qui met la solidarité au cœur du fonctionnement de son organisation grâce à la Caisse nationale d’action syndicale (CNAS). Puis, au début des années 1980, naît le concept de nouvelles solidarités. La CFDT en fait alors plusieurs de ses slogans de congrès : « Action, solidarité, autogestion » (39e congrès, Metz, 25-29 mai 1982), « Solidarité, émancipation » (40e congrès, Bordeaux, 11-15 juin 1985) ou « Le parti pris de la solidarité » (43e congrès, Montpellier, 21-24 mars 1995).
Ainsi, les archives sont le reflet de ces solidarités qui se déclinent sous différentes formes : soutien aux travailleurs à travers certains collectifs emblématiques des années 1970, défense de l’emploi et lutte contre le chômage, fort engagement pour la reconnaissance des droits des femmes et de la place des jeunes dans la société, promotion d’une protection sociale efficace et solidaire, multiplication des actions de solidarité européenne et internationale. De nombreuses affiches, dont nous vous proposons un panel dans les pages suivantes, se font l’écho de ces actions menées par la CFDT.
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La solidarité avec les travailleurs est une composante essentielle de la lutte syndicale. La CFDT a été très active durant les conflits sociaux des années 1970 et s’est beaucoup investie dans les collectifs de travail. C’est une période marquée par la généralisation des luttes et une succession de crises économiques. La CFDT met alors en avant sa volonté de replacer les revendications individuelles dans un contexte général, afin qu’elles ne se construisent pas indépendamment de la société. La Confédération suit de près ces revendications et mène quelques actions de soutien auprès de travailleurs en grève.
L’histoire de Lip est emblématique de cette période. Face à la situation catastrophique de leur entreprise et à la découverte d’un plan de licenciement massif, les ouvriers de l’entreprise horlogère décident, en juin 1973, d’occuper le site de Palente avec le soutien de Charles Piaget, délégué CFDT. Réquisitionnant un stock de 45 000 montres, ils souhaitent relancer rapidement la production en mettant en place un système de création/vente directe et autogestionnaire. Leur combat est rapidement médiatisé, et le 29 septembre 1973, à l’appel de plusieurs organisations syndicales dont la CFDT, plusieurs centaines de milliers de personnes défilent dans les rues de Besançon pour manifester leur soutien aux ouvriers de Lip. Ce rassemblement, plus tard qualifié de marche des 100 000, démontre un élan de solidarité venu de toute la France. A force de négociations, un accord est signé avec le gouvernement en février 1974, prévoyant la reprise de l’activité et le maintien de 830 ouvriers. Malheureusement, la concurrence étrangère et la dégradation de la situation économique sont fatales à Lip, qui dépose le bilan et est définitivement liquidée le 12 septembre 1977.
Six SCOP (Société coopérative et participative) sont créées à l’initiative des ouvriers, afin de faire vivre la marque Lip. Elles réussissent à se maintenir durant les années 1980, avant leur fermeture définitive en 1990.
Dans la lignée de Lip, l’entreprise de Caron-Ozanne suit une démarche similaire de réflexion autogestionnaire. Les années 1970 sont une période de forte restructuration dans le domaine de l’imprimerie, s’accompagnant de la suppression de 15000 emplois entre 1973 et 1978. L’entreprise caennaise n’échappe pas à la tendance et apprend en 1975 qu’un vaste plan de licenciements la menace. Les ouvriers décident alors d’occuper l’usine et d’utiliser les machines afin de produire leur propre journal, Ouest-licenciements. Leur démarche est motivée par l’idée de mettre la presse au service des travailleurs et de leurs combats, relayant ainsi les conflits éclatant dans la région, comme ici une l’affiche créée pour les grévistes de Vet’France à Lisieux.
L’expérience de Caron-Ozanne est de courte durée, et prend fin après 21 mois d’occupation, malgré un soutien actif de l’Union régionale CFDT. Toutefois, elle témoigne d’une volonté de soutien fort de la revendication des travailleurs, héritage de mai 1968.
Fin des années 1970, le contexte économique et social difficile engage la centrale syndicale dans une campagne de revendications afin d’assurer un emploi pour le plus grand nombre, tout en garantissant de bonnes conditions de travail. La CFDT vise la diminution du chômage en promouvant la diminution du temps de travail, la mixité de l’emploi et en s’attaquant à la précarité de l’emploi, indissociables d’une prise de conscience générale et de l’obtention de garanties nouvelles. Un des thèmes du 39ème congrès confédéral de Metz en 1982 est le suivant : « Pour vaincre le chômage, changer le travail et vivre ensemble autrement », preuve de l’importance que revêt alors l’évolution du monde du travail dans la réflexion de la CFDT.
Lors du congrès de Metz, la CFDT définit sa politique d’action pour les années qui suivent. Elle met notamment en avant l’idée de « construction de nouvelles solidarités » afin de vaincre le chômage. Pour la confédération, l’expansion du capitalisme est à l’origine d’une société de plus en plus inégalitaire, entraînant la classe ouvrière et des divisions au sein des catégories socio-professionnelles. La Commission exécutive considère alors que « l’emploi sera le problème majeur des prochaines années ». En tant qu’organisation syndicale représentative, la CFDT participe depuis 1958 à la gestion de l’UNEDIC, aux côtés des autres partenaires sociaux (Medef, CGPME et UPA côté patronal, et CFE-CGC, CFTC, CGT et CGT-FO pour les salariés). Elle œuvre notamment pour une meilleure indemnisation, en élargissant le nombre de bénéficiaires et en revalorisant à la fois le montant des cotisations et des sommes versées.
Cette affiche vient rappeler l’engagement de la CFDT dans le combat des 35 heures et plus généralement, de la réduction du temps de travail. Dès le début des années 1980, la CFDT revendique la diminution du temps de travail comme un facteur essentiel de la diminution du taux de chômage. Elle milite pour la mise en place d’une politique industrielle, un développement des services collectifs, une organisation de la société et du travail. Ces revendications aboutissent à deux lois successives, qui permettent la mise en place du régime des 35 heures. C’est dans un premier temps, la loi n° 98-461 du 13 juin 1998 dite d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail, qui fixe un cadre d’application et forme les partenaires sociaux sur le sujet, puis la loi n° 2000-37 relative à la réduction négociée du temps de travail qui généralise le processus et fixe définitivement le cadre d’intervention.
Engagement pour la reconnaissance des droits des femmes
La question des droits des travailleuses est abordée très tôt par la CFDT (alors CFTC), au travers des syndicats féminins existants depuis le XIXe siècle, mais aussi grâce à la création en 1938 d'une Commission féminine confédérale chargée d'étudier et de renseigner les questions spécifiques aux revendications des travailleuses. Très active, surtout à partir de 1958, en parallèle de la création d'un secteur « Femmes », elle peut compter sur des personnalités engagées comme Simone Troisgros ou Jeannette Laot, qui portent sur le devant de la scène la causes des travailleuses. Mai 1968 est un signal fort pour la défense du droit des femmes, et le congrès confédéral de 1970 reconnaît que la lutte pour la libération des femmes est un facteur nécessaire à la réalisation d'une « société socialiste autogérée ». Aujourd'hui encore, la CFDT revendique son féminisme et la défense des droits liés au travail des femmes.
La CFDT s’est engagée très tôt dans la lutte pour l’égalité homme/femme. Lors du débat autour des lois Auroux (1982-1983), elle a pointé la nécessité d’une égalité professionnelle afin de combattre les discriminations subies par les femmes. Pour l’organisation, il fallait rompre avec la logique consistant à réduire l’action professionnelle en direction des femmes à une protection des spécificités féminines. Au contraire, il fallait défendre la notion de « logique égalitaire » dans les négociations. Sans nier les discriminations salariales existantes (aujourd’hui, à responsabilité égale, un homme touche un salaire 23.5 % plus élevé que celui d’une femme), la Confédération cherche à changer la situation des travailleuses en améliorant celle de l’ensemble des travailleurs.
Cette affiche reprend une thématique, encore d’actualité : l’absence ou la présence minoritaire des femmes dans certaines professions. Si le taux d’emploi des femmes ne cesse d’augmenter depuis les années 1960, elles restent cantonnées en majorité dans des emplois considérés dans l’imaginaire commun comme « féminins : administrations, santé, social, services à la personne » ; ainsi, les femmes représentaient près de 67 % des effectifs dans ces domaines d’activités en 2012. A l’inverse, elles sont minoritaires dans les métiers dits « d’hommes » tels que les professions du bâtiment, des transports ou encore militaires. Enfin, cette inégalité s’accompagne d’une occupation des échelons les plus bas de la hiérarchie professionnelle, puisqu’en 2012 par exemple, seules 16 % étaient chefs d’entreprises contre 77 % d’employées.
Sources : Étude de l’Observatoire des inégalités (http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1048)
La période du « recentrage » à la suite du congrès de Brest de 1979 est marquée par l'adaptation des revendications et trouve une traduction très concrète avec la question des jeunes. Au tournant des années 1980, la politique de la CFDT en faveur de la jeunesse est marquée par le plaidoyer en faveur de l'alternance. De manière progressive, à la question de l'insertion par la formation s'ajoute celle de l'emploi, elle-même articulée à des thèmes plus généraux tels que l'insertion sociale, l'exclusion, les discriminations. Progressivement, les actions d'intégration se traduisent au travers de contrats aidés, avec notamment la création du contrat emploi solidarité (CES) en 1990.
La CFDT se bat encore aujourd'hui pour une sécurisation des parcours
des jeunes, de l’école à l’insertion professionnelle. Elle souhaite aussi assurer le renouvellement générationnel et permettre aux jeunes de se saisir de
l’outil syndical.
Au début des années 1970, la question des jeunes revêt, dans
les textes confédéraux, un caractère polysémique dans la mesure où le terme est
tantôt convoqué pour désigner les jeunes au sein de l’organisation, tantôt
utilisé pour qualifier une catégorie sociale qui devra faire l’objet d’une politique
revendicative.
La Confédération s’est très tôt dotée d’une commission confédérale « Jeunes » qui a pour vocation de « sensibiliser de façon
constante les instances confédérales et toute l’organisation sur les aspects
des jeunes ». Ainsi, en 1973, Edmond Maire, alors Secrétaire général, estime que la question de la prise en charge confédérale et
interprofessionnelle de sujets aussi divers que « les foyers jeunes
travailleurs, les loisirs, l’école, la formation professionnelle, l'action culturelle
et idéologique, l’armée », nécessite un débat, surtout du
fait du contexte inédit de l’après Mai 68.
Source : Céreq, CFDT
Le Working Time
Festival a été organisé par la CFDT le 1er
mai 2015. Avec cet évènement, la confédération a souhaité montrer une autre image
du syndicalisme, faire découvrir l’action de l’organisation syndicale auprès
des jeunes et redonner du sens à la fête internationale des travailleurs. Il
s’agissait aussi de se démarquer en proposant une action innovante pour donner un nouvel
élan à une volonté de proximité avec les jeunes, salariés et/ou en insertion.
L’un des objectifs affichés était de donner les bonnes clés, les bons repères pour
comprendre le monde du travail, transmettre et faire découvrir les valeurs de
la CFDT aux jeunes travailleurs. La journée a été ponctuée de forums et ateliers
sur l’emploi, le travail, la qualité de vie, l’Europe, l’économie, la
transition énergétique ou la protection sociale. La parole a aussi été donnée aux
jeunes afin d’imaginer avec eux des
projets, actions et suites à donner à ce rassemblement. L’aspect festif n’était
pas en reste puisqu'un concert a clos la journée.
La protection sociale est un pacte de solidarité général qui
recouvre les régimes obligatoires –publics et privés- d’assurances sociales. Ils comprennent, en France, l’ensemble des régimes de base de la Sécurité
sociale, dont les régimes des agents de l’État, les régimes de retraite complémentaire et l’indemnisation du chômage.
La France est un des rares pays en Europe où les assurances sociales disposent de ressources fiscales affectées. Il s'agit en grande partie de la CSG (Contribution sociale généralisée) qui participe essentiellement au financement de prestations universelles (maladie, famille, dépendance) et de solidarité (Fonds de solidarité vieillesse ou FSV) en accord avec les principes mis en avant par la CFDT.
La Sécurité sociale est un
outil qui permet à tous les Français de faire face aux aléas de la maladie, la
vieillesse, l’accident, l’invalidité. Elle est fondée sur un principe
d’assurance sociale généralisée et solidaire : « Tout le monde paye
selon son revenu et reçoit selon ses besoins ». Elle permet de construire
un système de soins performant, accessible à tous.
Dans le contexte qui suit le premier choc pétrolier (octobre
1973), la chute de la croissance provoque par effet « dominos » une
atonie des recettes, de l’État comme de la Sécurité sociale. Lorsque la France
tombe dans une croissance très modérée, le célèbre « trou de la
Sécu » apparaît. En 1976 se décide le premier plan de financement d’une
longue liste qui s’arrête en 1996, lorsqu’en application du plan Juppé, les lois
de financement de la Sécurité sociale (LFSS) les remplacent, avec un vote
annuel du « Budget de la Sécu ». Dans la période 1976-1988, la CFDT accorde une grande
importance à la défense de la Sécurité sociale et édite trente-cinq affiches
sur ce seul sujet.
L’allongement de la durée de vie s’accompagne inévitablement
d’un nombre croissant de personnes atteignant le grand âge, et parmi elles des
personnes dépendantes. Lors du congrès confédéral de Montpellier, en 1995, la CFDT
inscrit dans une résolution une première idée de prestation. Mais il faut
attendre 1997 avec la prestation spécifique dépendance, conçue par Jacques
Barrot, ministre du Travail et des Affaires sociales, pour voir une
reconnaissance nationale du problème. Cette prestation est cependant source de disparités d’un département à l’autre. L’instauration de l’allocation
personnalisée d’autonomie (APA) par la loi du 21 juillet 2001 rectifie en
partie les insuffisances de la PSD. Entrée en
vigueur au 1er janvier 2002, l’allocation est destinée aux personnes
âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie. Elle est versée par les conseils
départementaux. Depuis
peu, la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au
vieillissement revalorise et améliore l’APA à domicile. Ce dispositif soutenu par la CFDT s’inscrit dans une
perspective solidaire et de résorption des inégalités de traitement subies par
les personnes concernées et leurs familles, selon leurs revenus et leur
département de résidence. Il améliore ainsi la prise en charge de la perte
d’autonomie.
La CFDT s’est toujours engagée dans l'action pour défendre la paix et les libertés des travailleurs. Dans le contexte de guerre froide et jusqu'à la chute du mur de Berlin, elle est restée très active pour condamner les oppressions subies par les peuples, notamment dans les années 1960-1970, quand l'Amérique du Sud connaissait une succession de coups d'État militaires. Du Vietnam au Chili, du Brésil à l'Afrique du Sud, de l'Argentine à la Pologne, elle ne s'est pas contentée de participer à la protestation et a pris des dispositions qui l'ont engagée concrètement (aides financières ou contrats de coopération avec les autres forces syndicales par exemple). À l'Est, la CFDT a recherché en priorité à soutenir les forces syndicales qui montraient une volonté d'indépendance par rapport à la puissance soviétique. Les causes des crises étaient multiples et notamment économiques. En Pologne, c'est de façon indirecte que, dans les années 1970, les problèmes de niveau de vie ont provoqué des manifestations ouvrières. L’incapacité de l'économie à procurer les biens de consommation à la population a été un facteur important de rejet du régime. Mais la répression a été vigoureuse. La fondation du syndicat polonais Solidarnosc en 1980 allait ouvrir, pour la CFDT, un nouveau chapitre de la coopération et de la solidarité intersyndicale.
La parution, en 1975, de l’affiche
ci-contre intervient dans un nouveau contexte politique, économique et syndical
européen. En 1973, la Communauté économique européenne (CEE) connaît son
premier élargissement avec l’intégration du Royaume-Uni, de l’Irlande et du
Danemark. Quelques mois plus tard, le premier choc pétrolier met fin aux Trente
Glorieuses, période de forte croissance économique et d’amélioration des
conditions de vie pour la grande majorité des pays développés. Sur le plan
syndical, c’est aussi en 1973 qu’est fondée la Confédération européenne des
syndicats (CES) qui se veut une réponse à la construction de l’Europe. Dès
lors, commence véritablement à se développer à l’échelle européenne la lutte contre
le chômage et pour l’emploi.
Depuis longtemps, l'Europe a constitué une priorité pour la CFDT. C'est pourquoi elle s'est fortement engagée dans l'action de la CES.
Solidarnosc (ou « Solidarité ») est un
syndicat polonais fondé à Gdansk par Lech Walesa, à la suite des mouvements de
grève de l’été 1980. Son ambition était de partir des conditions concrètes
vécues par les travailleurs polonais et, ce faisant, de jouer un rôle moteur
dans la transformation et la démocratisation du pays. Après le coup d’État du
général Jaruzelski (13 décembre 1980), Solidarnosc
poursuit clandestinement ses activités, soutenu à l’intérieur du pays par les
adversaires du régime, les intellectuels et l’Église ; et, à l’extérieur,
par des syndicats comme la CFDT. Solidarnosc
ne s’est pas cantonné à des revendications purement économiques, mais s’est
comporté comme un mouvement de transformation de la société.
Le soutien apporté par la CFDT au syndicat polonais est resté emblématique des relations internationales au début des années 1980. Il se situe dans la continuité des mobilisations en faveur des libertés. À un moment où d'autres organisations syndicales françaises adoptent une attitude plus réservée, la CFDT n'hésite pas à revendiquer sa proximité avec Solidarnosc. Cette mobilisation atteint une ampleur qu'aucune coopération intersyndicale n'avait jusqu'alors égalée. Sur le plan international, l'action de la CFDT en faveur de la centrale polonaise revêtait une importance particulière, parce qu'il s'agit aussi et avant tout d'un mouvement de nature antitotalitaire, dont l'importance dépasse de loin les frontières du bloc de l'Est. Ce « moment Solidarnosc » a permis à la CFDT de s'affirmer sur la scène nationale et internationale.
L’apartheid ou « séparation » en Afrikaans, définit le régime politique sud-africain fondé sur une ségrégation raciale. Le 16 juin 1976, une manifestation de lycéens dans le ghetto noir de Soweto tourne à l’émeute. La répression brutale qui fait plusieurs morts choque l’opinion et accentue les condamnations internationales. La même année, l’ONU crée le Centre des Nations Unies contre l’Apartheid. À la suite de ces évènements, la CFDT affirme son soutien aux travailleurs, au peuple et aux organisations démocratiques d’Afrique du Sud qui luttent pour l’instauration et le respect de l’égalité des droits de tous les citoyens sans distinction et pour l’établissement de la démocratie. Dès l’année suivante, la CFDT participe à la campagne syndicale internationale contre l’apartheid, à l’initiative de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), de la Confédération mondiale du travail (CMT) et de la Confédération européenne de syndicats (CES). Au début des années 1980, la confédération soutient le Mouvement anti-apartheid (MAA), participant à la vaste campagne visant à pousser les gouvernements occidentaux à rompre avec ce régime. Les sanctions économiques et politiques internationales isolent de plus en plus le pays. En 1989, Frederik de Klerk devient président de la République et entame le processus de sortie de l'apartheid.
Conception et textes : Unité Archives, juillet 2016.
Numérisation des
documents : Anne Bruel - service Information Communication
CFDT.
Auteurs des affiches (dans
l’ordre de l’exposition) :
CF/6/160 : non identifié ; CFI/9/27 : non identifié ; CFI/6/543 : René Bourguet, AFME ; CFI/6/634 : non identifié ; CFI/6/327 : Laville ; CFI/6/508 : Communimage ; CFI/6640 : non identifié ; CFI/6/103 : Hug ; CFI/6/1150 : CFDT - service Information Communication ; Jonathan Ball ; CFI/6/302 : Sabadel ; CFI/6/708 : non identifié ; CFI/6/234 : non identifié ; CFI/6/234 : non identifié ; CFI/6/474 : A. Majewski : CFI/6/281 : non identifié.
Propriété
intellectuelle et droit d'auteur :
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certains auteurs ou ayants droit n'ont pu être identifiés, ces personnes sont
invitées à se mettre en contact avec le service Information Communication de la
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