Archives de Jean Lecuir

  • Créateur : Jean Lecuir ; Syndicat général de l'éducation nationale (SGEN)
  • Présentation du contenu :

    Le fonds Jean Lecuir rassemble des documents de nature différente permettent de mieux appréhender les activités d'un militant du SGEN. Une partie importante du fonds contient les comptes rendus et relevés de décisions ou de conclusions des séances des différentes instances statutaires dans lesquelles Jean Lecuir a siégé durant plusieurs années. Ces documents sont exclusivement destinés aux élus de ces organes. Il en est de même pour les circulaires envoyées par le secrétariat permanent aux membres du Comité national, du Bureau national et de la Commission permanente. Chargé de la recherche syndicale et des questions politiques, Jean Lecuir a collecté un certain nombre de documents qui l'ont aidé à remplir ses missions. Il a effectué plusieurs études sur des sujets différents mais toujours en lien avec ces deux fonctions. Les documents liés au groupe des Minoritaires sont intéressants à plus d'un titre. Ils permettent notamment d'établir les ruptures et continuités qui peuvent exister entre les idées du groupe et celles du mouvement de Mai. On peut trouver la correspondance que se sont envoyé les Minoritaires, et celle que des non-Minoritaires ont fait parvenir au groupe. Certains documents concernent la création du bulletin minoritaire Éducation et société . Le reste du fonds met en avant ses activités d'historien. En effet, en sa qualité de professeur d'histoire, Jacques George l'a sollicité pour connaître son opinion sur certains de ses ouvrages. Un échange épistolaire s'est établi au sujet du groupe des Minoritaires. Madeleine Singer leur a demandé des informations sur cette partie de l'histoire du SGEN. On trouvera aussi des travaux personnels sur l'évolution du système éducatif dans les années 1970.

  • Date :

    1965-1985

  • Description physique : 61 articles, 1,2 ml

  • Cote :

    FS/42/1-FS/42/61

  • Organisme : Archives CFDT, 47-49 avenue Simon Bolivar, 75019 Paris
  • Origine : Jean Lecuir ; Syndicat général de l'éducation nationale (SGEN)
  • Biographie ou Histoire :

    Jean Lecuir nait le 10 octobre 1939 à Avranches, dans la Manche, de parents chimistes. Ainé d'une fratrie de cinq enfants, il intègre le lycée Pasteur de Neuilly-sur- Seine afin de suivre un double cursus littéraire et scientifique. Il obtient son baccalauréat scientifique en 1957 puis intègre une classe d'hypokhâgne.

    C'est au lycée qu'il débute son engagement. Il fréquente les sessions de l'aumônerie du lycée, tout en militant à la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC). La crise de l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF) en 1956 l'amène à fréquenter les cercles de contestations chrétiennes au 68, rue de Babylone, rassemblés autour de La Lettre, publication à laquelle il collabore jusqu'en 1972. À partir de 1958, Jean Lecuir devient membre du Groupe d'étudiants en histoire, formation affiliée à l'UNEF, par le biais de la Fédération des groupes d'études et de lettres (FGEL), dont il devient vice-président en 1959, puis président en 1961. Il représente alors les étudiants auprès des autorités universitaires et au sein de l'UNEF. C'est à cette époque qu'il rencontre sa future épouse, Marie-France Soublin, également membre de la FGEL. Jean Lecuir assure la coordination des différentes associations d'étudiants parisiens proches de l'UNEF, en particulier pour les manifestations syndicales pour la paix en Algérie. En 1962, il intègre l'UNEF en devenant vice-président Sport, santé, jeunesse et affaires militaires, aux côtés de Dominique Wallon. Durant ces mêmes années, ses rencontres avec des responsables de la CFTC (Paul Vignaux, Henri Irénée Marrou, Michel Rolant) le conduisent à adhérer à au SGEN et à la CFDT lorsqu'il devient agrégé d'histoire au lycée Mignet d'Aix-en-Provence, en 1965. Il enseigne au lycée de Pontoise de 1966 à 1970, avant de devenir, en 1970, assistant à Paris-X Nanterre puis maître de conférences en histoire moderne en 1979.

    L'entrée dans le monde du travail est le point de départ de l'engagement militant de Jean Lecuir à la CFDT : après son service militaire, il devient secrétaire de la section SGEN-CFDT du lycée de Pontoise. Après mai-juin 1968, il s'inscrit dans le débat interne au SGEN-CFDT qui débouche sur l'élection de François Garrigue au poste de secrétaire général. Jean Lecuir devient alors secrétaire national, en charge des études et de la formation, puis, à partir de 1975, des questions de développement et d'organisation. Il participe au Conseil national confédéral et aux commissions confédérales Enseignement et Economie et emploi. Il est également élu, en 1973, à la direction de la section Enseignement supérieur du SGEN. Ses responsabilités prennent fin en 1979, date à laquelle il reprend la totalité de son enseignement.

    Engagé politiquement, Jean Lecuir participe au Club Jean-Moulin, puis devient membre du Parti socialiste autonome (PSA), du Parti socialiste unifié (PSU), puis du Parti socialiste. C'est pourquoi Robert Lion, rencontré durant ses études, alors directeur de cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy, lui confie la mise en œuvre du rapport Schwartz sur l'insertion sociale et professionnelle des jeunes (16-25 ans) en 1981. Jean Lecuir enchaîne les missions gouvernementales tout au long des années 1980 : chargé de mission pour l'emploi (1981-1983), conseiller technique au cabinet de Jean Le Garrec, conseiller technique auprès du ministre du Travail, de l'emploi et de la formation de 1984 à 1986. Entre 1986 et 1989, il devient directeur des Interventions de l'ANPE. C'est à la même époque qu'il participe avec Michel Rocard à la rédaction du programme des clubs « Convaincre ». Puis il est embauché en 1989, sous contrat privé, pour participer à une équipe d'audit social à Air France, alors en difficulté. Lorsque survient la crise sociale dans le groupe en 1993, il assure la mise en œuvre d'une enquête auprès du personnel. Il n'échappe pas pour autant au vaste plan social de la compagnie et quitte Air France en 1994. Il est au même moment rappelé par Nicole Notat, avec qui il a toujours gardé contact, qui lui confie la responsabilité du service Analyse recherche économique et sociale (ARES) de la Confédération. Il devient par la suite assistant d'Annie Thomas, alors secrétaire nationale, avant d'être chargé de mission auprès de Nicole Notat (2000) puis de François Chérèque (2000-2002).

  • Mode de classement :

    Le plan de classement suit les activités de Jean Lecuir tout au long de sa carrière de militant au SGEN-CFDT.

    La première partie regroupe les dossiers qui concernent sa participation aux congrès nationaux.

    La deuxième partie s'articule autour des mandats qu'il a assumés en tant que secrétaire national au titre des affaires générales. Elle se subdivise en sept sous-parties qui correspondent aux sept fonctions occupées. Il a participé au secrétariat permanent, au Conseil national, au Bureau national et à la Commission permanente. Sa fonction de secrétaire l'a rendu responsable du secteur politique, de la recherche syndicale puis de l'organisation. Les dossiers sont classés par ordre chronologique. Son rôle dans l'animation du groupe des Minoritaires fait l'objet d'une troisième partie.

    Jean Lecuir a consacré une partie de son temps à la recherche. Historien, il a effectué un certain nombre de recherches et aidé quelques camarades dans leur entreprise de rédaction de l'histoire de l'organisation. Manifestant de l'intérêt pour le système éducatif, il s'est particulièrement penché sur ses évolutions. Sa collaboration avec Madeleine Singer pour l'écriture de sa thèse compte aussi parmi ses travaux personnels. Elle se caractérise par des échanges de lettres et la fourniture de documents d'archives.

    La 4e partie est composée des dossiers versés en 2011, trace de ses activités à la section Enseignement supérieur, de 1970 à 1984. 

  • Conditions d’accès :

    Communicable

  • Documents en relation :

    Inventaire des archives confédérales de Jean Lecuir

     

  • Mots-clés