Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Importance matérielle
Caractéristiques physiques
Origine
Biographie ou Histoire
Fils unique d'un employé de banque, syndiqué à la CGT, militant de la SFIO, et d'une ouvrière d'usine devenue dactylo, Pierre Hureau avait des parents catholiques non pratiquants. Entré à l'école publique en 1937, il obtint le BEPC en 1947 et travailla dans une maison de commerce tout en préparant par correspondance un concours des PTT. Il entra dans les services postaux en 1950 comme agent d'exploitation, au centre de tri de la gare de l'Est à Paris, puis fut contrôleur au bureau de Chatou (Seine-et-Oise, Yvelines) de 1955 à 1961. Il avait fait son service militaire en Allemagne, à Achern (Bade Wurtemberg) et Wetzlar (Hesse), d'avril 1952 à octobre 1953, évitant d'accéder au grade de sous-officier, ce qui le dispensa du rappel en Algérie.
Sa grand-mère maternelle, catholique très pratiquante, semblait avoir influencé ses engagements de jeunesse. Adhérent à la section jociste de Coulommiers de 1947 à 1954, il avait participé avec une quinzaine de jeunes à la défense des droits des apprentis, nombreux dans sa ville. La section organisait des camps de vacances d'été et, le dimanche, des randonnées à vélo, des concours de jeux de cartes et de tennis de table. Pierre Hureau, responsable de l'équipe locale, fut ensuite président de la fédération jociste de Seine-et-Marne (1952).
Entré à la CGT en 1953, il en démissionna en novembre 1956, lors de l'intervention soviétique en Hongrie la CGT ayant refusé de la condamner et rejoignit la CFTC en janvier 1957, au syndicat PTT de Seine-et-Oise dont il fut trésorier de 1958 à 1960. Dès janvier 1961, il fut appelé comme permanent à la Fédération nationale des PTT-CFTC. Comme celle-ci s'était mise en marche vers la déconfessionnalisation bien après d'autres fédérations, les minoritaires, Jean Boyer, Georges Faucard, Max Fraisse, avaient réussi, en 1957, à faire « monter » ce dernier de son Languedoc natal à Paris comme secrétaire général adjoint de la fédération. Il fut l'artisan de l'entrée de jeunes permanents au secrétariat fédéral : Christian Dubonnet, Émile Le Beller, Pierre Hureau et Marcelle Simonnin, tous acquis à la laïcisation.
Au congrès fédéral de 1963, marqué par un profond renouvellement du bureau, Pierre Hureau fut élu trésorier national et responsable des aspects de structuration et d'organisation internes. Les structures fédérales, constituées de syndicats nationaux catégoriels, furent alors remplacées par des syndicats départementaux inter-catégoriels. La politique revendicative fut centrée sur la réduction de l'éventail hiérarchique des salaires et l'amélioration des conditions de travail dans les secteurs très féminisés. Ces revendications, portées lors du mouvement de mai-juin 1968, connurent des avancées notoires.
La fédération des PTT, au congrès confédéral de 1970, se prononça pour la « stratégie commune » ou stratégie du « contre-plan », supposant l'élaboration d'un contrat de gouvernement avec les partis de gauche. Elle soutint la réforme des statuts confédéraux dont le rapporteur fut Edmond Maire. Cette même année, Pierre Hureau fut élu secrétaire général adjoint de la fédération, et en 1972 secrétaire confédéral. De 1967 à 1970, il avait été membre du bureau de la Fédération générale des fonctionnaires qui défendit en 1968 une réforme de la grille indiciaire des catégories d'exécution, dites C et D, nombreuses aux PTT. Ces agents bénéficièrent d'une amélioration sensible de leur carrière.
Comme secrétaire confédéral, Pierre Hureau fut surtout chargé en 1972-1973 de s'initier aux vastes responsabilités du secteur financier : gestion du budget, de la trésorerie, du service de perception et de ventilation des cotisations, gestion financière des secteurs « annexes » (presse confédérale, patrimoine immobilier, centre de formation de Bierville, librairie, atelier de reprographie, caisse de grèves).
Au congrès de 1973, il fut élu au bureau national et à la commission exécutive confédérale. En l'absence de Frédo Krumnov, il présenta le rapport sur l'information et au congrès suivant un rapport sur la politique immobilière. Outre la charge de trésorier confédéral de 1973 à 1985, il fut responsable des secteurs information et jeunes à partir de 1979. Il quitta la commission exécutive au congrès de Bordeaux (1985). Il fut ensuite, jusqu'en 1991, secrétaire confédéral à l'ARES (Analyse, recherches, économique, social).
Appelé à siéger en 1984 au groupe CFDT du Conseil économique et social, il fut questeur de cette assemblée de 1989 à 1994. Au palais d'Iéna, il fit partie de la section des problèmes économiques et présida le comité d'évaluation des politiques publiques, mis en place par le gouvernement Rocard puis ensuite abandonné, qui émit notamment deux rapports sur le logement social et la lutte contre la pauvreté (1991-1994). Il renonça ensuite aux responsabilités syndicales.
Depuis longtemps, il était membre de diverses associations sans y exercer de responsabilités : CCFD, Amnesty International, ATD Quart-monde, Lasaire (laboratoire social). En 1994, il fit partie d'une équipe de « Solidarités nouvelles face au chômage » à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). De 1995 à 2001 il fut trésorier puis président de l'Association intermédiaire Tramplein 92 pour l'aide à l'emploi et à la réinsertion professionnelle, intervenant sur Rueil-Malmaison, Nanterre et Suresnes (Hauts-de-Seine). Il créa et présida une entreprise de travail temporaire d'insertion (ETTI) dans ce département (2000-2002). Depuis 2006, il est membre de l'équipe d'animation des Semaines sociales de Rueil, antenne des Semaines sociales de France.
Pierre Hureau avait appartenu entre 1954 et 1968 à la Jeune République, puis à l'UGS (Union de la Gauche socialiste) et au PSU, prenant part à la lutte contre la guerre d'Algérie et soutenant Pierre Mendès France. La règle d'indépendance de la CFDT à l'égard du politique le conduisit ensuite à ne plus adhérer à un parti.
Il habita successivement à Coulommiers, Paris, et enfin Rueil-Malmaison depuis son mariage en 1954 avec Geneviève Servais, secrétaire dans une maison de commerce, professeur d'enseignement professionnel à l'école Pigier et au GRETA de Rueil-Malmaison. Le couple eut deux enfants, Jean-Pierre (1956) et Sylvie (1962).
Histoire de la conservation
Ces archives ont été conservées à son domicile par Pierre Hureau. Suite à son décès en 2019, ses deux enfants ont réalisé un don aux archives de la CFDT.
Modalités d'entrées
Type d'entrée : don
Date d'entrée : 22/11/2019
Présentation du contenu
Ce fonds offre à voir les activités de Pierre Hureau au sein de la CFDT, d'abord en tant que secrétaire fédéral des PTT puis secrétaire confédéral, puis en tant que militant retraité, notamment par le biais de sa participation au groupe des "Ex" (anciens responsables de la CFDT). Pierre Hureau, a continué à suivre attentivement l'activité et le positionnement de la Confédération sur les questions politiques, économiques, sociales... Cela passe notamment par des correspondances avec les anciens responsables, mais aussi l'élaboration de dossiers documentaires et de notes de synthèse.
Très engagé sur le terrain associatif, il oeuvre notamment au sein de l'association Forum syndical européen (FSE), mais aussi de mouvements confessionnels comme les Semaines sociales ou l'animation de l'équipe pastorale de Rueil-Malmaison. Cela se traduit au sein du fonds par de nombreux comptes rendus, lettres et notes personnelles, témoignant de l'engagement actif de Pierre Hureau.
Évaluation, tris et éliminations, sort final
Le fonds comportait de nombreux exemplaires de la presse syndicale, plus particulèrement des titres comme Syndicalisme Hebdo et CFT Magazine. N'ont été conservés que ceux présentant des annotations manuscrites ou apportant un éclairage documentaire aux dossiers du fonds.
Accroissements
Ce fonds est clos.
Conditions d'accès
Selon le contrat signé en 2019, « le fonds est consultable sans restriction par le donateur et les personnes mandatées par celui-ci. [&] Le fonds est également consultable gratuitement et sans restriction par le public. Les modalités de communication des archives confédérales et des archives personnelles sont fixées par la Commission exécutive dans sa note du 23 février 2015. »
Conditions d'utilisation
La reproduction des documents de ce fonds est soumise à la réglementation en vigueur aux Archives confédérales.
Langue des unités documentaires
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Le fonds comporte un certain nombre de photographies, ainsi que plusieurs objets, appartenant notamment à Robert Hureau, père de Pierre Hureau. Ceux-ci requièrent une manipulation délicate, notamment pour les carnets d'adhérents (papier cassant).
Autre instrument de recherche
Existence et lieu de conservation des originaux
Archives confédérales de la CFDT, Paris.
Documents en relation
Archives confédérales CFDT :
Archives interfédérales CFDT :
Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine :
Bibliographie
Sur la CFTC/CFDT :
Sur le Conseil économique et social :
Sur le le Parti socialiste :
Notes
Cet instrument de recherche a été établi en 2019, par Marie-Eugénie Mougel, archiviste, sous la direction d'Hélène Saudrais, responsable des Archives confédérales de la CFDT.
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
Évaluation, tris et éliminations, sort final
conservation
Conditions d'accès
Communicable
Cote/Cotes extrêmes
Date
Particularité physique
Présentation du contenu
Diplôme délivré par le Centre international de perfectionnement professionnel et technique de Turin (dépend de l'OIT).
Évaluation, tris et éliminations, sort final
conservation
Conditions d'accès
Communicable au bout de 25 ans à partir de 1972
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