Syndicat national des Ingénieurs et Cadres de l'Automobile, section Peugeot-Sochaux

  • Créateur : Fédération générale des mines et de la métallurgie (FGMM) ; Union confédérale des cadres (UCC)
  • Date :

    1945-1988

  • Description physique :

    Importance matérielle : 0.95 ml, 20 article(s)

  • Cote :

    FB/30

  • Origine : Section Peugeot-Sochaux du SNICA (Syndicat National des Ingénieurs et Cadres de l'Automobile) ; Fédération générale des mines et de la métallurgie (FGMM) ; Union confédérale des cadres (UCC).
  • Biographie ou Histoire :

    Biographie établie par Roger Faist, à partir d'entretiens avec Henri Deslosges.

    DESLOGES Henri, Robert, Adonis, Emile, est né le 5 octobre 1931 à Jeumont (Nord) ; ingénieur HEI chez Peugeot à Sochaux de 1957 à 1987 ; membre du conseil du Syndicat national des Cadres de l'automobile : SNICA CFTC puis CFDT de 1959 à 1975; membre du conseil de l'Union régionale Métallurgie CFTC puis CFDT de 1961 à 1971.

    Fils de Georges Desloges (1896-1957), ingénieur Arts & Métiers, ingénieur en chef des fabrications de machines fixes et tournantes de l'usine des Forges et Ateliers Electriques de Jeumont, et de Mariette Decamps (1906-1994), sans activité professionnelle, Henri Desloges a une sœur Marie-Thérèse.

    Elevé dans la tradition chrétienne, il fréquenta l'école primaire et les premières années du secondaire à Jeumont, puis de 1944 à 1950, les années collège et lycée à l'Institution ND de la Sambre à Maubeuge. Il y apprécia la pédagogie fondée sur liberté et responsabilité. Il entra ensuite à Lille à l'Ecole des hautes études industrielles- HEI en 1951 [Ecole liée à l'Institut Catholique de Lille]. Il en sortit en 1954 avec le diplôme d'ingénieur électricien et la conviction d'avoir bénéficié d'une ouverture à la citoyenneté.

    Il effectua un service militaire de relativement longue durée de novembre 1954 à mai 1957.

    Toute sa vie professionnelle s'est déroulée chez Peugeot à Sochaux . Ingénieur d'études attaché à la direction du Groupe Mécanique, de1957 à 1983, il fut de 1963 à 1981 chef de section puis chef du service des « Etudes prévisionnelles et Veille des techniques nouvelles » au sein des Méthodes générales. Enfin de 1981 à 1987, il fut chef de service « Normalisation  des biens d'équipement » du groupe PSA. En février 1987, intervint le licenciement économique et la prise de retraite en 1994.

    Dès le temps scolaire, Henri Desloges était engagé dans le scoutisme jusqu'à son départ pour Maubeuge. Puis, au cours de ses études à Lille, il participa au lancement local du syndicalisme étudiant en écoles d'ingénieurs et, parallèlement, de l'Action catholique en Grandes Ecoles.

    Dès 1957, il se syndiquait à Sochaux, à la section CFTC Cadres de Peugeot Sochaux et accepta d'apporter sa contribution au pilotage de l'union interprofessionnelle CFTC locale.

    Avec Jean Fol, ils contribuèrent à la création, en 1959 d'une structure originale destinée à assurer un lien entre les ingénieurs affiliés à la CFTC et salariés des entreprises de l'automobile en France : le SNICA ou « Syndicat des ingénieurs et cadres de l'automobile- CFTC ».

    En 1961, il fut accueilli comme membre du conseil de l'Union régionale Métallurgie CFTC. Il y siégea jusqu'en 1971.

    En 1964, la CFTC décidait sa déconfessionnalisation et prenait le titre de « Confédération Française Démocratique du Travail- CFDT ». L'évolution fut approuvée par la quasi unanimité des membres de la section syndicale cadres.

    De 1963 à 1976, Henri Desloges assuma des mandats successifs au CE [Comité d'établissement] et au CCE [Comité central d'entreprise]  de Peugeot, comme représentant du 3e collège [les cadres]. Au cours de la période, il siégea, à ce titre, au sein du Conseil d'administration des « Automobiles Peugeot ». De même, il représenta les cadres CFTC puis CFDT (après 1964) aux négociations régionales de Conventions collectives en Franche-Comté.

    Henri Desloges fut un des pivots de l'équipe cadres CFDT qui a dû faire front au cours des graves conflits du début des années 1970 qui ont ébranlé Sochaux.

     Au niveau national, il fut, au long de son engagement syndical, l'administrateur CFDT de la CAPIMMEC, institution importante de l'AGIRC [régime paritaire de retraites complémentaires des cadres, créé en 1947].

     A 56 ans, en 1987, l'arrêt de l'activité professionnelle l'a laissé mobilisé sur ses engagements qui n'étaient pas limités au syndicalisme.

    En 1957, il lança le Mouvement des Cadres chrétiens- MCC [à l'époque MICIAC] dans le Doubs et la Hte-Saône.

    Il adhéra au PS en 1972, restant adhérent de base.

    En 1991, il fut ordonné diacre permanent de l'Eglise Catholique.

    De 1998 à 2011, il fut président du Centre social de sa commune, près de Sochaux.

  • Autre instrument de recherche :

    Série FB : Archives de la Fédération générale de la métallurgie puis Fédération générale des mines et de la métallurgie

    Série FU : Archives de la Fédération française des syndicats d'ingénieurs et cadres, puis Union confédérale des cadres