Les collections du journal principal du SGEN (Syndicat général de l'Education nationale) ont été numérisées en 2021 pour la période 1937-2005.
HISTORIQUE SUCCINCT DU SGEN
Les Syndicats Généraux de l'Education Nationale regroupent les personnels de l'Education Nationale et de la Recherche (enseignants, éducateurs, personnels d'administration et de service, chercheurs).
Dès son origine - il a été créé le 8 novembre 1937 -, le SGEN s'affirme comme un syndicat général (groupant tous les degrés de l'enseignement), national et laïque. Il s'inscrit d'ailleurs comme le premier syndicat laïque affilié à la CFTC, alors encore très confessionnalisée. Animé par Paul Vignaux, normalien directeur à l'Ecole des Hautes Etudes, le SGEN milite en faveur d'un syndicalisme professionnel et sans doctrine religieuse ou politique. Il recrute notamment auprès des amis des revues et journaux "Esprit," "L'Aube", "Temps présent" et de partis politiques comme "La Jeune République" fondée par Marc Sangnier et qui rejoint le Rassemblement populaire.
Au lendemain de la guerre, le SGEN renforce son identité grâce à de grands dossiers : l'ouverture de la CFTC, la laïcité, la guerre d'Algérie et mai 1968. Aux côtés de Charles Savouillan et Fernand Hennebicq (responsables des fédérations ouvrières de la métallurgie et du gaz électricité...), Paul Vignaux et le SGEN sont à l'initiative de la création du groupe "Reconstruction", groupe de réflexion qui accompagne l'évolution de la CFTC en CFDT jusqu'en 1964. La laïcité, question récurrente de l'histoire de l'enseignement, conduit le SGEN à affirmer à plusieurs reprises (1951, 1971, 1977..) sa volonté d'un enseignement ouvert, unifié et rénové. Deux événements politiques nationaux, la guerre d'Algérie et mai 68, marquent eux aussi en profondeur l'évolution du syndicat et de ses militants ; ils provoquent des remises en question et font évoluer la pratique syndicale.
A partir de 1968, des divergences sur le rôle de l'enseignement dans la société et les moyens d'action apparaissent entre responsables académiques et direction du SGEN. La crise aboutit à un changement d'équipe au congrès de 1972. Au niveau des structures organisationnelles, la nouvelle équipe engage le syndicat vers une plus grande participation des académies aux décisions et le congrès de Grenoble, en 1977, décide la transformation du syndicat national en fédération de syndicats décentralisés regroupant des sections syndicales de base. La "Fédération des Syndicats Généraux de l'Education Nationale et de la Recherche Publique" est définitivement créée en 1982, au congrès de Forges-les-Eaux.
COLLECTIONS NUMERISEES
Les titres suivants sont accessibles par le moteur de recherche, et la sélection de ressources Publications fédérales numérisées.
POUR ALLER PLUS LOIN
Inventaire des publications du SGEN
FSP/1/157 Singer, Madeleine. Le Sgen de 1937 à mai 1986. 352 p. Paris : Les Editions du Cerf, 1993.
FSP/2/31 Singer, Madeleine. Le SGEN, 1937-1970. Comment naît et s'implante dans l'Education nationale une nouvelle tendance syndicale. Thèse de doctorat de troisième cycle présentée devant l'Université de Lille III. 3 tomes, 997 pages, 1984.
FSP/2/33 Georges, Jacques. Le pari du SGEN. Brève histoire : 1934-1995. 95 p. Edité par le SGEN, 1995.
FSP/3/1 Bévort, Antoine. Le SGEN-CFDT, du syndicat national à la fédération, Centre de recherche sur le politique, l'administration et le territoire (CERAT) - institut d'études politiques de Grenoble, avril 1991. [Etude réalisée pour le compte du Service des études et de la statistique du Ministère du travail et de l'emploi.]